Algérie

«Les clubs amateurs peuvent ester en justice les clubs professionnels» Mohamed Tahmi, ministre de la Jeunesse et des Sports


«Les clubs amateurs peuvent ester en justice les clubs professionnels» Mohamed Tahmi, ministre de la Jeunesse et des Sports
Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Mohamed Tahmi, a appelé les clubs amateurs à engager des poursuites judiciaires pour récupérer l'argent accaparé ayant servi à des dirigeants pour créer des sociétés commerciales et en devenir des actionnaires de ces mêmes clubs professionnels de football. Dans un entretien paru jeudi dans les colonnes du quotidien Le Temps d'Algérie, le ministre M. Tahmi, a qualifié de «condamnable» le fait de créer le capital des clubs professionnels avec l'argent des clubs amateurs, soit les subventions de l'Etat. «Il appartient à ces clubs amateurs d'engager des poursuites judicaires pour récupérer leur argent, puis d'entrer dans le capital des sociétés sportives par actions comme les y autorisent les textes réglementaires. Le club amateur vit des subventions que lui verse l'Etat pour qu'il puisse faire fonctionner diverses sections sportives», a déclaré M. Tahmi. Pour le ministre de la Jeunesse et des Sports, «ceux qui ont fait usage d'une telle aide pour leurs propres intérêts se sont mis en infraction vis-à-vis de la loi». «Ces gens vont même jusqu'à empêcher l'ouverture du capital pour qu'ils restent entre eux et, ce, au mépris des dispositions du décret exécutif 11-98 du 24 mai 2011 qui les invitent à favoriser l'arrivée de nouveaux investisseurs dans le club. Le ministère de la Jeunesse et des Sports ne saurait tolérer une telle situation et, en collaboration avec la Fédération algérienne de football, il va remettre de l'ordre dans ce que je qualifie de fourmilière», a-t-il fait savoir. Le docteur Tahmi a regretté, en ce sens, que des dirigeants «pensent que le professionnalisme, c'est gérer des clubs d'une façon amateur avec l'argent de l'Etat». «Quand ils disent que l'Etat les a abandonnés, ils ne font que détourner l'attention alors qu'ils savent que cet Etat est toujours là pour soutenir leurs clubs. Ceux-ci sont, aujourd'hui, des sociétés commerciales par actions qui, normalement, ne doivent ouvrir à aucune subvention étatique. Ils bénéficient, malgré tout, d'un privilège», a-t-il rappelé. Evoquant toujours le professionnalisme, M. Tahmi a affirmé qu'il était «plus que nécessaire» de «parvenir à plafonner les salaires des joueurs de manière à ramener la masse salariale de chaque club à un niveau raisonnable». «Comment concevoir que l'on puisse verser de très gros salaires alors que les rentrées d'argent sont réduites et que les bénéfices sont pratiquement inexistants' Comment peut-on payer des joueurs avec des sommes aussi importantes alors qu'ils ne fournissent pas le spectacle auquel doit s'attendre le spectateur qui a payé sa place au stade», s'est-il demandé. «Il y a là un système inflationniste qui risque d'aller à la dérive. Les clubs ne peuvent plus continuer de la sorte sans quoi ils deviendraient ingérables et courront vers leur asphyxie», a-t-il mis en garde.
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