Algérie - Législation de la santé

Les cliniques privées libres de pratiquer les prix qu’elles veulent



Il a toutefois insisté sur le travail de contrôle qu’effectuent les inspecteurs du ministère dans les centres de santé pour s’assurer du bon fonctionnement de ces structures et du respect de leurs cahiers des charges. 

Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Amar Tou, a indiqué jeudi, que 220 inspecteurs spécialisés entretiennent une mission de contrôle du travail des centres de santé, y compris les établissements privés. Dans sa réponse à la question orale d’un membre du Conseil de la nation à propos de la place du privé dans la cartographie du secteur sanitaire national, Amar Tou a précisé qu’un rapport détaillé sur la situation et le fonctionnement de ces centres de santé lui est mensuellement remis par ce service et cela lui a permis, a-t-il souligné, de prendre des mesures contre les établissements ne respectant pas leurs cahiers des charges. “Plusieurs cliniques ont été fermées l’année dernière, car ne respectant pas les conditions de la profession”, a souligné le ministre qui a promis, à cette occasion, que “le travail sera poursuivi pour éviter à l’avenir les dérapages qui surviennent dans cette période de transition”. Ainsi, il n’a pas manqué d’évoquer le rôle des secteurs public et privé dans l’amélioration des prestations et la prise en charge des malades. En effet, tout en mettant l’accent sur l’importance de promouvoir l’”investissement public et privé dans le secteur de la santé, pour l’adapter aux mutations économiques survenues aux plans national et international et pour améliorer les prestations au profit des malades”, le ministre a appelé à “encourager l’investissement dans le secteur public à travers l’acquisition d’équipements modernes et la formation de ses ressources humaines” pour le préparer à la concurrence.
Toujours dans ses réponses aux questions du sénateur, le ministre a affirmé, à propos des prix jugés excessifs appliqués par les cliniques privées, que “nous sommes dans une économie de marché et les prix sont libres”. “L’État ne peut intervenir pour fixer les tarifs de la prise en charge médicale pratiqués par les cliniques privées”, a-t-il soutenu.
Actuellement, le secteur privé de la santé représente quelque 221 cliniques employant 480 spécialistes, 200 médecins généralistes et 1 200 agents paramédicaux, avec 3 400 lits, soit 6% de l’ensemble des lits au niveau national. Mais, les prévisions dans ce domaine de l’investissement privé dans le secteur de la santé semblent assez bonnes puisque, selon le ministre, le nombre de ces cliniques est appelé à augmenter pour atteindre 390 à l’horizon 2009 et celui des lits à 7 200, soit 10,14% des lits que compte le secteur de la santé au niveau national. à titre de comparaison, le ministre a relevé que la part du secteur privé dans le système français de santé est de l’ordre de 34%. M. Tou a noté par ailleurs qu’actuellement la contribution du secteur privé national se concentre surtout sur certaines spécialités, telles la chirurgie cardiaque, la gynécologie obstétrique et l’hémodialyse.




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