Les clauses folles des contrats de footballeurs

Alors que l'emblématique milieu de terrain du FC Barcelone Andrés Iniesta a annoncé son départ du club à la fin de la saison, nombreuses sont les sources à l'envoyer en Chine, et plus précisément au Chongqing Dangdai Lifan.En plus d'un salaire mirobolant, le joueur aurait conclu un drôle d'accord avec le club chinois, qui se serait engagé à lui acheter pour 36 millions d'euros de vin provenant de la Bodega Iniesta... Mais si la clause est surprenante, Iniesta n'est pourtant pas le premier à avoir paraphé un contrat particulier. Depuis 2010, le milieu de terrain Andrés est devenu producteur de vin. L'histoire remonte aux années 1990, date à laquelle José Antonio Iniesta, père d'Andrés, commence à produire du vin sur une petite parcelle de 10 hectares vers Cuenca, ville située entre Madrid et Valence. Mais avec l'explosion du fils à l'international, le vin est devenu un «must-have» pour tous les fans de Barcelone et du joueur. Quoi qu'il en soit, le club de Chongqing aurait, selon El Mundo, accepté d'acheter pour 36 millions de vin provenant de la Bodega Iniesta en plus du salaire de 27 millions d'euros par an proposé au milieu de terrain. Une petite largesse qui peut étonner, mais qui n'est pas l'apanage des clubs chinois.
En juin 1998, Jean-Pierre Papin, alors à Bordeaux, décide de rejoindre l'En Avant Guingamp. Une saison à Guingamp qui ne s'effectue pas à n'importe quelle condition. Coco Michel, capitaine à l'époque, se rappelle pour So Foot des clauses dans le contrat de «JPP»: «Il avait un emploi du temps aménagé pour ne venir à Guingamp s'entraîner qu'à partir du mercredi et jusqu'au jour de match le samedi.» Et à la sortie du match, un chauffeur attend Jean-Pierre Papin, direction Bordeaux. La star profite ainsi de ses moments off pour rester auprès de sa fille handicapée, et s'occuper d'elle.
En 2016, les Football Leaks dévoilaient les clauses de certaines stars du ballon rond. Parmi ces dernières, on retrouvait le Brésilien Thiago Silva, capitaine du Paris SG. Dans le contrat du défenseur, arrivé au club en 2012, huit allers-retours entre Paris et Rio, en classe affaires. Autre clause révélée par Mediapart, les 33 000 euros perçus par le joueur au titre dû «respect des règles éthiques». Comprenez, aucun commentaire négatif sur le club ou les choix de l'entraîneur.
Dans le cas de l'attaquant italien Mario Balotelli, pas de famille, mais des règles. Connu pour son comportement fantasque, pour ne pas dire parfois agressif sur les terrains, le Niçois, a l'époque à Liverpool, signe une prime de bonne conduite. 1,2 million d'euros en plus si le joueur «n'est pas exclu plus de trois fois pour des comportements violents, pour avoir craché sur un joueur ou en utilisant un langage abusif».
La palme des clauses pour bonne conduite revient sans doute à l'ancien attaquant nigérian de l'Austria de Vienne (2015-2017), Larry Kayode. Amateur de virées nocturnes, le joueur pouvait perdre 30% de son salaire s'il arrivait éméché à l'entraînement ou se montrait ivre en public. Depuis, le joueur évolue au Chakhtar Donetsk, prêté par Manchester City.