«Les clans ont miné l'équipe»

Intervenant jeudi dernier sur les ondes de la Radio locale de Tizi Ouzou où il était invité à un plateau consacré au Mondial, Mourad Amara est revenu sur l'épisode du Mondial mexicain (1986) en assénant à son tour ses vérités.«Au lieu de demander pardon au peuple, certains ont paradé sur les plateaux de télévision pour tirer la couverture à eux», a-t-il dit en préambule de son intervention relative à cet épisode. Pour lui, le gros problème de 1986 est celui des clans, «il y avait le clan du Centre, de l'Ouest et des professionnels. Ceux qui ne faisaient pas partie de ces clans, à savoir nous autres joueurs de la JSK (Amara, Sadmi et Menad) ont été de fait écartés de cette équipe.Saâdane, que je respecte au passage, était dépassé par la tournure des événements et le poids des clans», a encore souligné Amara qui a précisé que cette lutte des clans avait même poussé Saâdane a effectué un test pour désigner celui qui garderait les buts entre Drid et Larbi, «ainsi la pièce a décidé que ce serait Drid qui garderait les buts pour le premier match et Larbi pour le second, tout en m'écartant alors que sur le papier et au vu de ma saison avec la JSK, je devais être en principe le n°1».Il a étayé ses propos en déclarant : «La preuve en est que c'est Larbi qui a commencé face à l'Irlande puis Drid face au Brésil et pour le troisième match face à l'Espagne ce fut Drid qui a été remplacé par Larbi.» Amara, qui a profité de cette occasion pour vider son sac, a fait d'autres révélations en déclarant qu'un joueur, sans citer son nom, «est même allé jusqu'à étrangler Saâdane lorsqu'il n'a pas trouvé son nom dans le 11 rentrant». Comme il n'avait pas compris pourquoi «on avait refusé l'offre de l'Espagne, qui voulait faire reposer ses cadres et éviter les cartons pour la suite de la compétition, de jouer le nul qui aurait été une bonne chose pour le palmarès de l'équipe qui n'aurait pas terminé à la dernière place».