Algérie

Les clandestins en force



Les clandestins en force
Danger - Malgré les risques et les dangers, le nombre des transporteurs clandestins ne cesse d'augmenter dans plusieurs localités de la wilaya.
Cette activité, bien qu'illégale, continue d'être tolérée par les pouvoirs publics. Dépassés par la tournure que prend ce phénomène, ces derniers ne trouvent pas l'alternative à l'insuffisance des moyens de transport. En l'absence de débouchés, beaucoup, notamment les jeunes dans plusieurs régions ont versé dans cette activité de «transporteur clandestin», pour gagner leur vie.
C'est un véritable phénomène qui prend de l'ampleur depuis quelques années. L'absence de grands projets d'investissement local, le chômage, le manque de transport et l'incapacité des pouvoirs publics à trouver des solutions plus adéquates à ce problème poussent surtout les jeunes à s'orienter vers cette activité malgré tous les risques qu'elle peut induire.
Mais la question qui se pose est de savoir comment ces jeunes, très souvent chômeurs, arrivent à acquérir des fourgons de transport d'occasion et parfois neufs pour se lancer dans cette activité illégale ' La réponse est simple selon plusieurs témoins notamment les transporteurs eux-mêmes.
Un jeune transporteur d'une vingtaine d'années, assurant des navettes entre plusieurs villages dans la commune de Makouda (18 km au nord de chef-lieu de la wilaya), nous explique un peu la situation. «Rares sont les jeunes qui peuvent acheter un fourgon ou même une simple voiture quand on connaît leur situation socio-économique, la plupart de ce matériel est acheté par leurs parents qui veulent leur créer un emploi ou tout simplement une ressource pour gagner leur vie.
Mais cette activité n'est malheureusement ni stable ni légale. Cependant, les jeunes n'ont pas vraiment le choix, ils se débrouillent avec l'aide de leurs parents et proches, bien entendu, pour gagner leur vie en exerçant cette activité». «C'est grâce à nous que le manque de transport est résolu dans notre commune, il faut bien se rappeler les années où les citoyens vivaient dans un véritable isolement où les écoliers souffraient pour rejoindre leurs établissements scolaires, car l'APC ne pouvait pas et ne peut pas encore aujourd'hui avec ses moyens modestes, satisfaire les besoins des citoyens en matière du transport», fait remarquer un autre transporteur.
A ce propos, les voyageurs interrogés trouvent que la présence de ce genre de moyens de transport dans les villages est bénéfique à plus d'un titre, c'est pour cela que les transporteurs sont d'ailleurs tolérés par les pouvoirs publics. Néanmoins ils espèrent une meilleure organisation et leur régularisation pour éviter certains dangers.
Car comme on le sait les voyageurs qui prennent ces moyens de transport ne sont pas assurés en cas d'accident, ce qui n'est pas le cas en voyageant avec ceux qui travaillent dans la légalité. «Cette réalité est connue par tout le monde, voyageurs et transporteurs et bien sûr par les pouvoirs publics, mais on continue à minimiser les risques, il semble que tout le monde y trouve son compte, on ne sait pas pourquoi on ne s'est toujours pas penché sérieusement sur ce problème pour procéder à son règlement définitif», déplore-t-on.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)