Algérie

Les citoyens se mobilisent à Souk Ahras : Multiplication des opérations de volontariat


Ce sont des jeunes et des moins jeunes, qui refusent d'être assimilés à des militants associatifs et qui insistent sur leur libre choix d'agir de la sorte, qui se déploient à travers les différentes cités résidentielles et les quartiers de la périphérie pour nettoyer, débroussailler les artères des grands quartiers et amasser les déchets ménagers dans des endroits choisis par leurs soins. Ils cotisent pour l'achat des sacs-poubelle et tous les outils utilisés dans leur noble besogne.A la cité Ahmed Loulou, comme à Djenene Teffeh, des dizaines de gens, tous rangs sociaux et âges confondus, sortent après les heures de travail pour participer aux opérations presque quotidiennes de nettoiement de la ville. Un geste perpétué dans les autres villes de la wilaya, notamment Sédrata, Taoura et Merahna. Les élus communaux, qui y voient de nouveaux réflexes qu'ils espèrent perpétuer, offrent une aide en équipements et assistance par la mobilisation de leurs agents.
De fait, ce sont plus de 17 agglomérations et concentrations urbaines qui ont fait l'objet d'opérations du genre. «Nos villes et villages méritent notre implication afin d'avoir un aspect meilleur et cela ne nécessite pas des ordres ou une appartenance partisane ou associative, car il y va de la propreté de nos cités où nous vivons», A. Amine, un universitaire rencontré à la cité des 1700 Logements était en pleine activité bénévole avec un groupe d'amis du même niveau d'instruction.
Mohamed, qui est manutentionnaire dans une entreprise privée, met à profit son expérience pour décorer avec des pneus usés et chutes de bois et d'aluminium l'entrée d'une agglomération mitoyenne, et c'est lui qui a fait le constat suivant : «Les jeunes préfèrent la spontanéité aux campagnes recommandées et s'impliquent davantage avec ceux avec lesquels ils partagent les mêmes options.»
Ils citent par leurs noms quelques associations qui faisaient fortune avec de telles campagnes de volontariat au nom d'une supposée aide au mouvement associatif, notamment celles qui gravitaient autour de l'APC du mandat précédent et qui tentaient vainement de se recycler quelques semaines auparavant.