Les citoyens s'impatientent

Près de 650 km de route sont impraticables, au grand dam des habitants et des visiteurs de la ville des hauts plateaux.Cela fait des années que les habitants de la ville de Sétif et ses visiteurs attendent le lancement des opérations de réhabilitation du réseau routier de la capitale des hauts plateaux. Annoncées en grande depuis plusieurs mois, les opérations de réfection d'une grande partie du réseau routier long de 650 km tardent à venir.
En effet, détérioré au point où plusieurs artères sont devenues impraticables, voire dangereuses pour les piétons et pour les automobilistes, l'état des routes n'honore guère la ville jadis connue pour l'entretien exemplaire de son réseau routier et de ses espaces publics. La négligence a fait que près de 650 km sont devenus impraticables.
En effet, cette situation qui inquiète les usagers, les habitants et les visiteurs de la ville dure depuis plusieurs années. Les dernières assemblées populaires communales du chef-lieu de wilaya ont, pour des raisons qui ne tiennent pas la route, négligé la réfection des routes et leur entretien durant au moins une quinzaine d'années.
Chaque année, les élus et responsables de l'APC avancent des dates pour la réfection du réseau routier, mais ces promesses faites aux citoyens n'ont jamais été tenues. Cela fait quelques années, le prétexte était les travaux lancés pour la réalisation du tramway de Sétif. "On nous a dit que dès que les travaux du tramway seront achevés, les différentes artères de la ville seront retapées. Mais rien n'a été fait et l'état des routes se détériore de plus en plus.
Les travaux des différents organismes et directions pour la réfection des différents réseaux ont empiré une situation déjà chaotique", a dénoncé un citoyen, excédé. Selon lui, "les travaux de remise en état ne sont pas toujours respectés, et même si l'entreprise procède à une remise en état, celle-ci n'est pas réalisée dans les normes". "Le cas de la remise en état à la deuxième tranche de la cité Hachemi illustre bien cette situation qui inquiète les citoyens, sans pour autant que les élus de la ville bougent le petit doigt.
Pis encore, même les grandes artères et les boulevards jadis bien entretenus sont dans un état lamentable", a-t-il déploré. "Dernièrement, j'ai perdu un pneu tout neuf à l'intersection appelée El-Hattaba, à la cité Hachemi. Des citoyens qui m'ont aidé à changer le pneu qui a éclaté m'ont indiqué que la crevasse qui a causé ce dégât date de plusieurs mois et qu'elle n'a pas été retapée. Je compte attaquer la municipalité en justice", a lancé Abdelmoumen, un visiteur de la ville qui a pris contact avec nous.
Selon Farid, assureur de son état, plusieurs accidents sont dus à l'état des routes. "Nous enregistrons parfois à l'intérieur des agglomérations des accidents qui causent des blessures aux piétons à cause des crevasses et nids-de-poule", a-t-il indiqué. De son côté, Salim, habitant de la ville, a dressé un constat accablant : "Chaussées dégradées, crevasses, nids-de-poule et absence de signalisation par endroits. Les feux tricolores sont souvent endommagés et ne sont réparés ou réglés qu'après plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Je ne comprends pas pourquoi ils ne prennent pas les doléances et remarques des citoyens en considération", et de préciser : "Personnellement, j'ai signalé plusieurs fois l'état des routes à travers la page facebook de la commune." Et à ce sexagénaire d'enfoncer le clou : "L'état de la voirie sétifienne qui faisait déjà peine à voir ne fait qu'empirer, sans que les responsables locaux s'en inquiètent. Il n'y a pas une seule route où il n'y a pas de crevasses ou de nids-de-poule."

FAOUZI SENOUSSAOUI