Algérie

Les citoyens restés de glace Bir Mourad-Raïd, Bureau de vote de l'école Abderrahmane-Kaouakibi


Les citoyens restés de glace                                    Bir Mourad-Raïd, Bureau de vote de l'école Abderrahmane-Kaouakibi
Ni le froid glacial de ce jeudi ni le repas froid et frugal offert à midi, et encore moins le maigre pécule accordé par l'Etat, n'ont empêché les préposés au bureau de vote de l'école Abderrhmane-Kaouakibi, située à Saïd Hamdine, dans la commune de Bir Mourad-Raïs, d'accomplir avec toute la rigueur voulue la mission dont ils avaient la charge. Récit d'une très longue journée passée avec ces héros anonymes où une affluence très timide a été enregistrée par nous, et où la plupart des citoyens venus voter nous ont dit vouloir le faire pour rendre service à un candidat qu'ils connaissent, et non par devoir civique et politique...
Les bureaux de l'école Abderrhmane- Kaouakibi semblaient plutôt vides et lugubres, les seules bruits que l'on pouvait entendre au loin étaient les voix des surveillants des parties politiques ainsi que les chefs de bureau, « on meurt de froid ici, en plus on ne doit pas bouger, ce qui ne nous facilite pas la tâche. Toutes les deux heures on a tout juste quatre à cinq électeurs, ce vote est un vrai fiasco », déclare Moussa chargé de la surveillance pour le compte du FNJS. « On est payé deux mille cinq cents dinars la journée c'est pas mal pour un chômeur comme moi, ça peut me dépanner pour deux où trois jours » ajoute-t-il. Radia, quant à elle, est chef de bureau, son pécule de la journée lui servira, nous explique-t-elle à s'offrir : « un beau gilet que j'ai repéré, je pourrais me l'offrir après cette journée, fatigante et peu riche en rebondissements ». Selon elle « il n'y a plus de motivation les gens sont désespérés et ne trouvent plus la force ni la patience de croire aux fausses promesses des partis ».
S. S., la quarantaine, est également chef de bureau, il avoue : « Ce n'est pas le froid et encore moins la pluie qui ont empêché les citoyens de voter, mais plutôt les mensonges des composantes politiques, et leurs réaction qui changent, une fois élues. En tout cas c'est tant mieux pour moi, je n'aurais pas beaucoup à faire. Je vais gagner 6.000 DA c'est pas mal au bac j'ai surveillé durant trois jours et je n'ai perçu que 3.500 DA. »
A l'heure du déjeuner les occupants des bureaux de vote se sont vu offrir un repas complet de chez un traiteur à Alger (riz au poulet, salade, fruit, gâteau et jus de fruits), en plus du petit en cas de 17h (fromage, thon et fruits, biscuits et chocolat). Après le déjeuner on a pu voir quelques rares personnes du troisième âge traînant la patte accompagnés de leurs enfants venus pour voter. Un surveillant FFS a déclaré qu'« il y a certaine personnes qui ont voté par procuration accréditée par l'armée, or notre parti politique nous a précisé qu'on ne devait accepter que les procurations faites par voie de justice. Je trouve ça quand même troublant ! » Le moment du dépouillement est enfin arrivé.
Les couloirs vidés, les souffles retenus, les surveillants des différentes composantes politiques, alignées pour ouvrir les enveloppes. Que ce soit celles de l'APW ou de l'APC pour enfin connaitre le résultat du vote. On a pu remarquer beaucoup d'enveloppes vides ou contenant des listes déchirés de certains partis, c'était le message de colère et de déception de certains citoyens. Le représentant du FNJS, outré par le résuktat de son parti, a déclaré que ce vote est loin de se passer dans la transparence car, selon lui, « le FLN aurait soudoyé les électeurs ». Il a soutenu que le maire sortant de Bir Mourad-Raïs qui était ancien membre du FLN, a été rayé de la liste pour être remplacé par celle d'un riche entrepreneur qui payaient de jeunes chômeurs pour déchirer les affiches du FNJS.
C'est donc dans le FLN qui, comme d'habitude, a remporté le bras de fer à Bir Mourad-Raïs face aux autres partis, suivi du FNA et du FFS, quand aux autres composantes politiques elle étaient quasiment absentes avec un taux très faible.
Ni le froid glacial de ce jeudi ni le repas froid et frugal offert à midi, et encore moins le maigre pécule accordé par l'Etat, n'ont empêché les préposés au bureau de vote de l'école Abderrhmane-Kaouakibi, située à Saïd Hamdine, dans la commune de Bir Mourad-Raïs, d'accomplir avec toute la rigueur voulue la mission dont ils avaient la charge. Récit d'une très longue journée passée avec ces héros anonymes où une affluence très timide a été enregistrée par nous, et où la plupart des citoyens venus voter nous ont dit vouloir le faire pour rendre service à un candidat qu'ils connaissent, et non par devoir civique et politique...
Les bureaux de l'école Abderrhmane- Kaouakibi semblaient plutôt vides et lugubres, les seules bruits que l'on pouvait entendre au loin étaient les voix des surveillants des parties politiques ainsi que les chefs de bureau, « on meurt de froid ici, en plus on ne doit pas bouger, ce qui ne nous facilite pas la tâche. Toutes les deux heures on a tout juste quatre à cinq électeurs, ce vote est un vrai fiasco », déclare Moussa chargé de la surveillance pour le compte du FNJS. « On est payé deux mille cinq cents dinars la journée c'est pas mal pour un chômeur comme moi, ça peut me dépanner pour deux où trois jours » ajoute-t-il. Radia, quant à elle, est chef de bureau, son pécule de la journée lui servira, nous explique-t-elle à s'offrir : « un beau gilet que j'ai repéré, je pourrais me l'offrir après cette journée, fatigante et peu riche en rebondissements ». Selon elle « il n'y a plus de motivation les gens sont désespérés et ne trouvent plus la force ni la patience de croire aux fausses promesses des partis ».
S. S., la quarantaine, est également chef de bureau, il avoue : « Ce n'est pas le froid et encore moins la pluie qui ont empêché les citoyens de voter, mais plutôt les mensonges des composantes politiques, et leurs réaction qui changent, une fois élues. En tout cas c'est tant mieux pour moi, je n'aurais pas beaucoup à faire. Je vais gagner 6.000 DA c'est pas mal au bac j'ai surveillé durant trois jours et je n'ai perçu que 3.500 DA. »
A l'heure du déjeuner les occupants des bureaux de vote se sont vu offrir un repas complet de chez un traiteur à Alger (riz au poulet, salade, fruit, gâteau et jus de fruits), en plus du petit en cas de 17h (fromage, thon et fruits, biscuits et chocolat). Après le déjeuner on a pu voir quelques rares personnes du troisième âge traînant la patte accompagnés de leurs enfants venus pour voter. Un surveillant FFS a déclaré qu'« il y a certaine personnes qui ont voté par procuration accréditée par l'armée, or notre parti politique nous a précisé qu'on ne devait accepter que les procurations faites par voie de justice. Je trouve ça quand même troublant ! » Le moment du dépouillement est enfin arrivé.
Les couloirs vidés, les souffles retenus, les surveillants des différentes composantes politiques, alignées pour ouvrir les enveloppes. Que ce soit celles de l'APW ou de l'APC pour enfin connaitre le résultat du vote. On a pu remarquer beaucoup d'enveloppes vides ou contenant des listes déchirés de certains partis, c'était le message de colère et de déception de certains citoyens. Le représentant du FNJS, outré par le résuktat de son parti, a déclaré que ce vote est loin de se passer dans la transparence car, selon lui, « le FLN aurait soudoyé les électeurs ». Il a soutenu que le maire sortant de Bir Mourad-Raïs qui était ancien membre du FLN, a été rayé de la liste pour être remplacé par celle d'un riche entrepreneur qui payaient de jeunes chômeurs pour déchirer les affiches du FNJS.
C'est donc dans le FLN qui, comme d'habitude, a remporté le bras de fer à Bir Mourad-Raïs face aux autres partis, suivi du FNA et du FFS, quand aux autres composantes politiques elle étaient quasiment absentes avec un taux très faible.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)