Les citoyens réclament justice

Un rassemblement "Justice pour Karim" a été organisé, jeudi dernier, à l'entrée de la forêt d'El-Manzeh, anciennement Canastel, par la famille, les amis et les voisins de Karim Belmeki, adolescent de 17 ans, assassiné le samedi 18 juillet par des jeunes à moto. En présence de nombreux citoyens venus partager la douleur des Belmeki et dénoncer l'insécurité qui règne désormais à Canastel, plusieurs proches du défunt, dont le père et le frère, ont pris la parole pour exhorter les autorités à rétablir la peine capitale contre les meurtriers."Les crimes crapuleux doivent être punis par la peine de mort. Les honnêtes gens doivent pouvoir sortir se promener en toute quiétude. Les personnes tels les assassins de mon fils n'ont pas de place dans notre société", a notamment déclaré le père de Karim, convaincu que le rétablissement de la peine de mort est la seule réponse à opposer aux crimes crapuleux. De nombreuses pancartes revendiquant le "Qissas" étaient également brandies par des jeunes revêtus de tee-shirts floqués d'une caricature du dessinateur Nime, représentant le visage de Karim sur un smartphone avec cette légende : "Un téléphone ne doit pas coûter une vie."
En fin d'après-midi du 18 juillet, les deux présumés assassins, dont les photos ont été largement partagées sur les réseaux sociaux, avaient agressé l'adolescent pour lui voler son cellulaire, l'un d'eux n'ayant pas hésité à le
frapper en plein c?ur avant de prendre la fuite à moto. "Mon fils est tombé devant la porte d'entrée d'une femme médecin qui a tenté de le maintenir en vie. En vain", a rappelé le père de Karim, avec beaucoup d'émotion en déplorant l'accroissement de l'insécurité dans ce quartier jadis paisible.
"Ceux qui ont tué mon fils s'en étaient déjà pris à une septuagénaire et n'ont pas hésité à la blesser à la main. Cette situation ne peut pas durer", a-t-il encore dénoncé. Deux jeunes, âgés de 16 et 19 ans, soupçonnés d'être les auteurs du meurtre de Karim, ont été arrêtés par la police, le lundi 20 juillet, dans le quartier de Gambetta.
"La sanction doit être exemplaire", a encore insisté le père en s'engageant à se battre jusqu'à ce que justice soit rendue à son fils. L'assassinat de Karim a jeté l'émoi dans la population oranaise et provoqué de très nombreuses réactions d'indignation, notamment sur les réseaux sociaux.


S. Ould Ali