Algérie

Les citoyens protestent devant la daïra


Les citoyens protestent devant la daïra
Des habitants de 7 villages de la commune de Fréha se sont rassemblés hier devant le siège de la daïra d'Azazga pour protester contre la rareté de l'eau potable dans leurs foyers.Les quelques sources naturelles d'eau potable captées par les comités de villages pour l'approvisionnement des habitants dans la plupart des localités de Fréha, à 30 km au nord-est de Tizi Ouzou, ne suffisent plus, notamment en ce mois de Ramadhan coïncidant avec la canicule. Le réseau AEP des villages de cette commune «nécessite une réfection pour le rendre conforme», indiquent des habitants de ces villages qui souffrent de cet état de fait perdurant depuis des années, affirment-ils.Devant le désarroi indescriptible des familles, des membres des comités de ces villages, notamment Aït Bouali, Tala Tegana, Ajerrar, Tikherbine, Taguercift, Timerzouga, Ikherbane et Ilmajene, ont organisé hier un rassemblement devant le siège de la daïra d'Azazga, dont relève la commune de Fréha, pour dénoncer leur «délaissement» à leur sort par les autorités. «Ce problème d'eau est souvent engendré aussi par l'endommagement de la pompe de refoulement d'eau de Taksebt vers nos villages, installée à Oued Sebaou, à proximité du lieudit «Chaoufa» relevant de la commune de Mekla», nous diront encore des membres des comités de ces villages organisateurs de la journée de protestation.«La réparation de cette panne répétitive de la pompe de refoulement n'est rarement achevée avant 2 ou 3 jours par les services concernés», ajoute notre interlocuteur, expliquant que «l'endommagement serait dû souvent à des branchements illicites de fils électriques par des individus afin de s'y alimenter en électricité». Aussi, ces villageois qui n'ont pas de choix que d'acheter l'eau, non consommable, auprès des revendeurs par citernes de tracteurs à raison de 1.000 DA l'unité de 3.000 litres, interpellent les pouvoirs publics pour venir à bout de cette situation.Pour ce qui est de l'eau potable, ces villageois qui se comptent en plusieurs milliers d'habitants pour l'ensemble de ces localités, forment, nuit et jour, des files avec des jerricans et attendent, sous un soleil de plomb, devant les robinets des sources naturelles captées mais dont les débits nécessitent des journées entières pour emplir les réservoirs réalisés afin d'éviter les pertes de ce liquide vital.Un élu du village Aït Bouali nous a indiqué récemment que si l'APC prenait en charge rapidement la proposition de réaliser une conduite pour le captage d'une source naturelle à partir de Tala Tegana, via le village Azrou, qui coûterait 180 millions de centimes, la crise de l'eau pourrait connaître une sensible atténuation. Souvent, pendant ce mois de Ramadan, les villageois possédant des voitures se rendent sur 15 à 30 km, notamment à Yakouren (Fontaine fraîche), à Azazga, ou à Aghribs, pour y remplir des jerricans d'eau de sources naturelles pour leur consommation journalière. En tout cas, les organisateurs de la protestation d'hier devant le siège de la daïra d'Azazga ont mis fin à leur sit-in en promettant de revenir encore plus nombreux dans trois jours, si le problème ne connaît pas de solution.


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