Les citoyens protestent contre l'interdiction d'accès au port de pêche

La décision « arbitraire » de l'Entreprise de gestion du port de pêche (EGPP) de Béni Haoua, à 100 km au nord-est de Chlef, a suscité des désagréments chez les citoyens de cette daïra côtière.En effet, un mouvement de protestation a été observé au cours des deux journées de l'Aïd El-Fitr par de nombreux citoyens pour dénoncer ladite décision prise par le directeur de l'EGPP de ne plus autoriser l'accès libre au port de pêche. Rappelons que le port de pêche en question a toujours servi de port de plaisance et de détente, en dehors des heures de pêche, pour les habitants locaux, les nombreux visiteurs et estivants qui viennent d'un peu partout des wilayas limitrophes. Ainsi, les habitants n'ont pas apprécié la décision prise par l'autorité portuaire d'autant plus que cette infrastructure a été de tout temps libre d'accès aussi bien pour les pêcheurs amateurs que pour les touristes. Il faut dire que la région de Béni Haoua appelée autrefois « Francis Garnier » est réputée par ce port de pêche devenu au fil des années une aire de repos, de détente aussi bien pour les visiteurs ordinaires que pour les pêcheurs amateurs et ce, tout au long de l'année. La période, selon les citoyens protestataires, n'est pas appropriée pour une telle décision. Cette période estivale est synonyme de flux importants des visiteurs qui viennent des quatre coins du pays, voire de l'étranger. « Les visiteurs vont certainement décider de ne plus venir à Béni Haoua, notamment ceux qui sont habitués au port », se plaint un citoyen. Par ailleurs, l'administration de l'entreprise portuaire avance des considérations et des mesures d'ordre sécuritaire comme motif de cette décision. Les protestataires réfutent néanmoins ce motif et exhortent par la même occasion le wali de Chlef d'annuler la décision prise par l'entreprise portuaire tout en faisant remarquer que la sécurité du port peut être assurée sans pour autant porter atteinte à la vocation touristique de la ville.