Algérie

Les citoyens ont perdu plus de deux milliards de centimes



Les citoyens ont perdu plus de deux milliards de centimes
En matière d'habitations, les chiffres font état de quelque 79 maisons brûlées à des degrés variables, mais dont la gravité est confirmée pour chacune d'elles.Finalement, les feux de forêts déclarés lors de l'été dernier ont causé d'énormes dégâts. Les activités économiques et les biens ont été rudement touchés. C'est la commission chargée par l'APW de Tizi Ouzou qui vient de rendre compte de son travail sur le terrain. Les chiffres ont été fournis lors de la présentation de son bilan à la dernière assemblée qui s'est tenue mercredi dernier.Aussi, en termes de bilan financier, la commission a fait état des pertes subies par les populations, qui sont estimées à 211.186.000 DA. Deux cent onze millions de dinars aglériens correspondant à quelque deux milliards et demi de centimes de perte sont à déplorer dans divers aspects de la vie des populations locales. Il y va des habitations, des terres labourables, moissons et autres récoltes aux activités d'élevage et autres. Les enquêteurs de la commission de l'APW ont également dénombré quelque 2261 citoyens touchés par les pertes. Le bilan laisse enfin entrevoir l'étendue des dégâts occasionnés par les incendies des mois de juillet et août. En matière d'habitations, les chiffres font état de quelque 79 maisons brûlées à des degrés variables mais dont la gravité est confirmée pour chacune d'elles. Toujours au sujet des bâtisses, mais cette fois, ce sont les étables et autres écuries et hangars, où il a été fait état de 21 constructions.Toujours au sujet des incendies, même si l'APW a, dans son budget primitif, doté les forêts d'une enveloppe de quatre milliards destinés à l'acquisition de nouveaux matériels de lutte contre les incendies. Des forêts qui ont subi une véritable dévastation à travers plusieurs communes. Des pertes estimées à quelque 34.458 arbres fruitiers. Sur ce point justement, le rapport met le doigt sur un sujet très sensible relatif aux assurances. Sur les 40.000 hectares de céréaliculture, situés essentiellement dans la daïra de Ouaguenoune, seulement la moitié, c'est-à-dire 20.000 hectares sont assurés. Ce volet à lui seul peut faire des vagues, car il est indéniable que les populations n'ont pas encore acquis le réflexe d'assurer leurs biens. Les arbres fruitiers surtout que l'oliveraie locale ne répond à aucune norme de traitement moderne. L'assurance n'est pas dans l'imaginaire des citoyens. Le volet assurance est également le point noir des autres activités ayant subi des pertes telle que l'aviculture qui a subi un véritable désastre. Ce sont en effet quelque 27 330 têtes de volailles qui ont été perdues par les éleveurs parmi lesquels rares sont ceux qui pensent à assurer leur bien. Situées au coeur des forêts, les ruches ont été gravement touchées. Les pertes sont estimées à 2 208 ruches pleines, c'est-à-dire le même nombre d'essaims avec des centaines de millions d'abeilles mortes. Les ruches vides sont au nombre de 394 à subir les affres du feu. Le bilan de la commission ad hoc de l'APW est ainsi le seul, l'unique, à être présenté bien que plusieurs services concernés aient mis sur pied des commissions lorsque le feu n'était pas encore éteint. Aujourd'hui, les citoyens en général et les agriculteurs en particulier attendent les résultats de ces structures qui n'ont plus donné signe de vie. Cette absence sur le terrain fait craindre aux populations de tomber dans l'oubli. De toute façon, chaque année, au déclenchement des incendies à la période des pics de chaleur, les commissions se mettent à fourmiller mais rentrent dans leurs trous aux premières pluies d'automne. L'agriculteur doit courir et suer afin de recouvrer une partie de ses biens perdus dans l'indifférence de beaucoup de services censés pourtant l'accompagner.


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