Les citoyens interpellent les autorités locales

La crise du logement et l'explosion démographique dans la ville de Béni Saf ont incité les citoyens à construire leurs habitations dans la cité de Ghar El-Baroud sans permis de construire, d'autres ont purement et simplement transformé les locaux du «Président» en logements.Les notables et la société civile n'ont pas apprécié que le visage charmant et touristique de cette ville portuaire se ternisse par des habitations anarchiques. Au sujet de la polémique née de l'appellation d'une autre cité, bien qu'elle soit baptisée du nom de haï Salam, dans les années 1980, les habitants de cette ville, du moins une bonne partie des notables, préfèrent garder haï El Filtri, l'ancienne appellation. Ces derniers jours, la population de ce quartier populaire est montée au créneau et saisit de nouveau les autorités concernées. Dans la lettre qu'ils ont adressée à ces dernières avec des copies envoyées à la presse, les habitants déplorent l'absence d'une partie de la voirie, objet de moult désagréments que subissent les usagers et les enfants scolarisés à longueur d'année et en hiver tout particulièrement. Ils parlent également du squat, par des individus, d'un espace destiné à un parking pour automobiles, de l'absence d'aires de jeux aux enfants, de la mauvaise qualité du goudron, des nids de poule cimentés par les citoyens, ils souhaitent aussi l'aboutissement rapide de la procédure relative à l'acquisition d'un terrain où est projetée la réalisation d'une mosquée. Contacté par nos soins, le 16 novembre, aux environs de 8h40, Berrezague, le P/APC de Beni Saf, estime que haï Salam a été rénové de fond en comble et si en termes de voirie, il existe des choses qu'il faut faire, il ne voit pas où c'est et il veut bien le savoir. S'agissant du terrain proposé pour la réalisation d'une mosquée, c'est vrai, les gens sont en train de faire le nécessaire sur le plan de procédure mais, a-t-il précisé, le site se trouve dans un autre quartier et pas à haï Salam. Au sujet des parkings, les citoyens interpellent les pouvoirs publics pour la réalisation des parkings afin de contenir toutes les voitures qui affluent à cette commune en période estivale. Les stationnements anarchiques dans les ruelles de la ville compliquent la circulation et génèrent des problèmes aux passants et aux riverains.