Les citoyens ferment trois routes dont la nationale 43

Comme il fallait s'y attendre, la rue s'enflamme, encore une fois, dans la wilaya de Jijel, face au silence énigmatique du chef de l'exécutif.Les citoyens de la localité de Tlata, relevant de la commune de Taher, et ceux d'Emir-Abdelkader ont fermé, hier mercredi, la route nationale 43 au niveau de la localité d'Achouet et de l'échangeur de Tassoust, a-t-on constaté sur les lieux.
Les habitants de la localité ont bloqué la voie au niveau de Bazol et de l'aéroport Ferhat-Abbas, parce qu'un particulier, qui vient d'acquérir un terrain sur lequel est érigée une fontaine, leur interdit d'y accéder afin de s'approvisionner en eau potable.
Face au silence des autorités locales, les protestataires ont radicalisé leur mouvement en obstruant la route nationale 43 au niveau de l'échangeur, en cours de réalisation par l'entreprise nationale Sapta.
Pour leur part, des citoyens d'Emir-Abdelkader, dont la mairie est fermée depuis plus de 40 jours, ont fermé la route nationale 43 au niveau de l'échangeur de l'université pour réclamer la réouverture de l'institution.
Il y a lieu de souligner que la fermeture de ces routes, qui enregistrent un trafic dense en cette saison estivale, caractérisée par un rush d'estivants après trois mois de confinement, a lourdement pénalisé les citoyens. Hier, mercredi, lors de notre passage dans localité de Bazol, nous avons aperçu une longue procession d'automobilistes, des camionneurs et des bus de voyageurs, révoltés, venus en compagnie de leurs familles, des communes d'El-Milia, El-Ancer, Chekfa, Sidi-Abdelaziz et El-Kennar et Sidi-Maârouf, qui rebroussaient chemin à défaut d'atteindre leur destination.
Mohamed, sexagénaire, originaire de la commune d'El-Milia, a du mal à cacher sa colère. « J'ai un rendez-vous médical à Jijel aujourd'hui, je l'ai raté. Ces gens doivent tenir compte des malades et des cas d'urgence.
C'est inadmissible », a-t-il déploré ajoutant : «Il faut que l'Etat soit ferme avec les meneurs de ces actions de protestation. On manque de civisme.»
Bouhali Mohamed Cherif