Algérie

Les citoyens ferment le siège de l'APC


"Quand je vois d'autres communes et que je les compare à la nôtre, je me dis qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Voyez par vous-même, la population vit dans la précarité la plus totale !", s'est exclamé un agriculteur.Les villageois de plusieurs localités de la commune de Souk El-Khemis (55 km au sud-ouest de Bouira) ont fermé, dans la matinée d'hier, le siège de leur APC afin de réclamer leur part de développement. "Nous vivons dans une extrême précarité", expliquent certains protestataires, avant d'égrener les nombreuses carences dont ils disent souffrir. "Le gaz naturel n'est toujours pas arrivé à nos villages, malgré les assurances répétées des élus locaux.
L'eau potable se fait toujours attendre, malgré le lancement en 2016 du projet de raccordement au réseau AEP, sans oublier l'électricité pour l'habitat rural", indiquera Taher Mokrani, membre de la coordination des comités de villages. Selon notre interlocuteur, le réseau d'assainissement de leurs localités date des années 1900 et se trouve dans un état de vétusté des plus avancées.
Autre volet abordé par ces citoyens mécontents, celui relatif à l'aménagement, notamment la réfection du chemin communal qui conduit à leurs villages, lequel serait, selon eux, dans un état de délabrement avancé. Il est vrai que Souk El-Khemis est l'une des communes les moins loties de la wilaya en matière d'aménagement urbain et d'infrastructures publiques.
"On est marginalisé par les autorités", dira Ahmed, agriculteur de son état. Avant d'ajouter sur un ton dépité : "Quand je vois d'autres communes de Bouira et que je les compare à la nôtre, je me dis qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond. Voyez par vous-même, la population vit dans le dénuement et la précarité la plus totale !"
Pas de raccordement au réseau d'AEP, le réseau de l'électricité est défaillant avec des coupures récurrentes, le gaz naturel, dont le projet a été inscrit dans le cadre du programme complémentaire de 2014, n'a pas été concrétisé, telles sont les principales revendications des protestataires.
Par ailleurs, les routes qui mènent vers cette commune sont dans un état de délabrement avancé. Nids-de-poule, crevasses et autres pistes impraticables font partie du décor. S'agissant des infrastructures de base, elles sont en deçà des attentes de la population, estimée à près de 15 000 âmes.

RAMDANE BOURAHLA
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