Les citoyens ferment la mairie d'Iflissen

Pour alerter les élus du danger d'un glissement de terrain.Le siège de la mairie d'Iflissen est fermé depuis dimanche par les citoyens du village Ikhnache en colère contre les responsables locaux. Très nombreux devant le bâtiment administratif, les protestataires justifiaient leur action par l'imminence du danger d'un glissement de terrain qui guette leur village depuis plusieurs années. Pire encore Iâifan et d'autres localités limitrophes souffrent du même problème depuis 2006. Les maisons risquent à tout moment d'être emportées par l'affaissement sans que les responsables locaux ne semblent donner une petite oreille attentive. Aujourd'hui, après tant d'années d'attente, la situation est plus que préoccupante. Le glissement prend chaque jour quelques mètres supplémentaires au village. Pourtant, des appels au secours ont maintes fois été lancés en direction du chef de daïra comme des élus locaux et les services concernés. Un grand nombre de maisons risquent à tout moment d'être emportées par ce monstre qui gît dans les profondeurs à des dizaines de mètres sous le village. C'est pour parer à cette fâcheuse éventualité d'ailleurs que les villageois étaient nombreux à se mobiliser hier sur les lieux. Ils affirmaient qu'ils étaient déterminés à poursuivre leur action jusqu'à l'aboutissement. Leur action sera maintenue en vigueur dans les prochains jours. En effet, c'est depuis 2006 que les villageois font des replâtrages avec des solutions aléatoires afin d'empêcher l'avancement du danger. De son coté, la route est, à présent, en face du danger. Elle donne des signes de fatigue et commence à devenir impraticable. Une grande partie de la chaussée a déjà été avalée par le glissement de terrain qui s'étend sur des kilomètres. Par ailleurs, les fermetures des sièges des mairies et daïras se poursuivent à une cadence rapide à travers les communes de la wilaya de Tizi-Ouzou. La semaine passée d'ailleurs, pas loin d'Iflissen, les citoyens du quartier Ouest de la ville de tigzirt ont fermé le siège de la mairie pour se faire entendre leur malaise qui dure depuis plusieurs années. Les nouvelles constructions bâties sur les lieux n'ont pas encore été raccordées aux réseaux AEP et à l'électricité. Depuis que les logements ont été livrés en 2010, les familles bénéficiaires vivaient dans un dénuement total. Enfin, notons que les élus, pour se défendre, récusent les accusations qui leurs sont portées. Ils se disent à l'écoute de toutes les doléances des citoyens mais que le code communal les a dépouillé de toutes les prérogatives qui leur permettent de régler les problèmes. De leur coté, les citoyens refusent d'admettre que les élus puissent penser à leur problèmes quotidiens. A Boudjima, à titre d'exemple, les élus, une fois élus, en 2012, ils ont, comme première action, annulé la collecte des ordures ménagères. A Makouda, pour des considérations politiciennes, l'assemblée n'a pas encore été montée depuis les élections locales de novembre 2012.