Algérie

Les citoyens dénoncent l'immobilisme des autorités



Les habitants de la commune de Bechloul, 18 km à l'est de Bouira, sont revenus à la charge hier matin pour dénoncer la pollution générée par la Sarl Dauphine d'or spécialisée dans la production des matériaux et des équipements de bâtiments, implantée dans la zone d'activité communale.Les citoyens qui se sont rassemblés, devant l'entrée principale de l'entreprise, dénoncent aussi le double langage de ses responsables qui se sont engagés, lors d'une réunion tenue le mois dernier, sur la délocalisation de la fonderie considérée comme source principale de pollution et de nuisance.
Ils se disent également intrigués par le silence et l'immobilisme des autorités locales. Cependant, aucun des engagements n'a été honoré. Le lendemain de la réunion, la fonderie, une installation illégale dans l'entreprise, a été remise en marche avec son lot de pollution atmosphérique.
"Nous sommes encore une fois de retour pour dénoncer la pollution et les agissements de la Sarl Dauphine d'or. Nous leur rappelons les engagements qu'ils ont pris la dernière fois sur la délocalisation de la fonderie, et qu'on n'en parle plus. Ils se sont engagés en présence des responsables locaux et des services de sécurité, mais ils nous ont menti. Aujourd'hui encore, un nouveau responsable nous donne un autre délai de deux jours.
Nous tenons à leur rappeler que la fonderie sera fermée tôt ou tard. Nous ne renoncerons pas à notre revendication", a déclaré Hassan Bourouba, président de l'association Assameur. D'autres protestataires ont exigé la fermeture et la mise sous scellés de l'entreprise comme cela été décidé par la wilaya en date du 29 janvier 2020. "Nous n'allons pas compromettre la santé d'une population de plus de 15 000 habitants pour 200 postes d'emploi.
La fumée qui se dégage de la fonderie, où l'on recycle de l'aluminium et d'autres matières dont on ignore la gravité sur la santé humaine, est très toxique. Nous ne comprenons pas pourquoi les pouvoirs publics ne veulent pas intervenir pour faire respecter la loi. Il s'agit de la santé humaine", ajoute un protestataire.
Le président de l'association a affirmé que les autorités locales ont été interpellées à maintes reprises sur les agissements de l'investisseur chinois qui travaille depuis des années sans aucune autorisation de l'administration. Par ailleurs, plusieurs appels ont été lancés pour arrêter la consommation des légumes provenant des champs voisins irrigués par les eaux de la rivière polluée par les rejets liquides de l'entreprise en question. Les protestataires ont promis de revenir dans deux jours.

Ali CHERARAK


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