Algérie

Les citoyens demandent des comptes



Les citoyens demandent des comptes
De nombreuses communes risquent de connaître des scandales au vu des pratiques qui entachent les procédures.Les actions de colère des populations contre les élus locaux se poursuivent toujours à travers les communes de la wilaya de Tizi Ouzou. La cadence avec laquelle elles se suivent met en avant-plan un autre phénomène qui vient se joindre à la liste des causes des mécontentements. A Iflissen, commune située sur le littoral entre Tigzirt et Azeffoun, les villageois d'Adrar, localité sise à quatre kilomètres du chef-lieu, reprochent au maire de s'être fait avoir par un entrepreneur. Ces derniers qui ont procédé à la fermeture du siège de la mairie interpellent le premier magistrat de leur commune pour des explications sur son contrat avec l'entrepreneur en charge de la réalisation du bitumage de la route de leur village. En effet, selon les villageois, l'entreprise n'a réalisé que quelques retouches insignifiantes pour marquer sa présence. Les travaux s'arrêteront net et l'entrepreneur ne donnera plus signe de vie. Avant-hier, la colère a atteint son summum après que la route ait carrément été coupée par les dernières pluies. Aussi et devant l'inertie du maire qui n'a rien fait devant l'absence de l'entrepreneur, les villageois comptent relancer leur action la semaine prochaine et d'autres jours jusqu'à ce que le maire vienne justifier ce qu'ils qualifient de gaspillage. Toujours au sujet des travaux mal réalisés, ce sont les villageois de Larbaâ Nath Iraten qui ont vu la RN 15, chemin reliant leur commune à Aïn El Hammam, coupée par un grand éboulement.Ce dernier est survenu la nuit de samedi à dimanche derniers journées qui ont connu des pluies diluviennes. Hier dans la matinée, malgré l'arrivée sur les lieux des engins de la mairie, les automobilistes ont dû contourner la route pour passer par Aït Agouacha. La commune d'Aït Yahia limitrophe n'a pas été épargnée par les conséquences des pluies qui se sont abattues la même nuit de samedi à dimanche. Trois villages ont été coupés du monde suite aux glissements de terrains qui ont emporté les routes de Boushel, Aït Ziri et de Tagounit. Ainsi donc, ces désagréments qui s'accumulent posent la question de la qualité des travaux et par-delà, la qualification des entreprises engagées voire même les procédures d'octroi des projets. Des enquêtes sont en cours à travers plusieurs communes pour les mêmes raisons. La dernière en date concerne l'ex-mairie d'Azeffoun qui a vu le maire esté en justice par des entrepreneurs qui s'estiment lésés dans les procédures d'octroi des projets. Ceux-ci accusent le président de l'APC sortant d'avoir opté pour des procédures de gré à gré pour choisir des entreprises injustement. Prévu pour la fin mars après son renvoi le 18 février dernier, le procès opposera donc le maire à 10 entrepreneurs qui s'interrogent sur les procédures qui ont caractérisé l'octroi d'un projet à Azeffoun à un entrepreneur d'Ouacif.Enfin, il est à signaler que beaucoup de communes risquent de connaître des scandales au vu des pratiques qui entâchent les procédures. Ainsi, certains maires qui se croient en dessus des lois ignorent que les populations sont au fait de beaucoup de choses.




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