Algérie

Les citoyens de Tamaghoucht ferment la route BENI DOUALA (TIZI OUZOU)



Les citoyens du village Tamaghoucht, situé dans la daïra de Béni Douala, ont procédé à la fermeture de la route reliant leur localité au chef-lieu de la commune d'Aït Aïssi pour protester contre la promesse non tenue des autorités locales.
En effet, tôt dans la matinée, des dizaines de citoyens ont barricadé ce tronçon routier à l'aide de pierres et de troncs d'arbres afin de signifier leur mécontentement.
A l'origine de cette colère, les villageois évoquent la promesse non tenue par les autorités locales depuis 2011. En effet, inscrite dans le cadre des plans de développement intégrés (Ppdra), il y a deux années, la route de leur village devait être refaite en bitume. Mais après deux années d'attente, celle-ci demeure encore dans un état lamentable malgré l'engagement des services concernés. Vers la mi-journée, des représentants du village ont pu s'entretenir avec les élus locaux qui se sont montrés favorables au dialogue et à la recherche de solutions en collaboration avec les comités de village.
Par ailleurs, il est à signaler que ce genre de problème survient des centaines de fois chaque année. Le bilan de la Gendarmerie nationale faisait d'ailleurs état de plus de 2000 cas de fermeture de routes en 2012. Des actions de colère que les Assemblées nouvellement élues devraient prendre en considération. La cause de ce phénomène qui prend des proportions de plus en plus alarmantes est due à plusieurs facteurs. Les observateurs avisés de la scène locale affirment d'ailleurs, à cet effet, que la raison première de ce genre de colère n'est pas dans le manque confiance en soi, mais réside ailleurs. En effet, dans toutes les manifestations du genre, les villageois déplorent d'abord le sentiment de mépris.
C'est, en effet, le manque de communication qui caractérise les relations entre les représentants des pouvoirs publics et les citoyens qui est à l'origine de tous les débordement. A travers plusieurs communes, les citoyens qui ont recouru à la fermeture des sièges des communes et daïras, ne demandaient pas plus que d'être reçus et écoutés. D'ailleurs, toutes les actions se sont terminées après la rencontre du président d'APC ou du chef de daïra.
En fait, le problème posé à Aït Aïssi n'est pas unique. A côté de ce manque flagrant de dispositions à communiquer, les représentants des pouvoirs publics, élus et administration, pêchent par cette habitude à promettre et à se fixer des délais improbables.
L'expiration de ceux-ci sans que la promesse ne soit tenue est une source de colère.
Le citoyen se sen trahi et méprisé. Une attitude engendrant à l'évidence, des fermetures de routes, de sièges de daïras et parfois des émeutes.


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