Algérie

Les citoyens d'Iguersafen ferment le siège de Sonelgaz BOUZEGUENE



Ces derniers affirmaient que pas moins de 143 maisons construites ces dernières années attendent encore leur raccordement.
Les habitants d'Iguersafen ont procédé hier dans la matinée à la fermeture des sièges de plusieurs institutions locales. Durant toute la matinée, les sièges de la mairie de Bouzeguene et celui de la société Sonelgaz sont restés bloqués par des villageois en colère.
Les villageois qui ont recouru à cette action ultime justifiaient leur colère par le refus de cette société d'étendre le réseau d'alimentation en électricité à tous les foyers. Ces derniers affirmaient en effet que pas moins de 143 maisons construites ces dernières années attendent encore leur raccordement. Ces derniers qui ont préféré construire aux alentours du village attendent encore malgré les promesses données par les différents élus et les responsables de la société. Hier donc, plusieurs dizaines de villageois sont arrivés, très tôt dans la matinée, vers le siège de la mairie de Bouzeguene et ont cadenassé le portail principal.
Parallèlement d'autres jeunes se sont dirigés vers le siège de la Sonelgaz situé au chef-lieu de la même commune pour fermer ses accès. Des actions simultanées en guise d'expression d'une colère longtemps contenue. En fait, ce genre d'action n'est pas restreint aux populations de la commune de Bouzeguene. Bien plus encore, le phénomène a été signalé dans toutes les communes de la wilaya.
Selon des statistiques données par le commandement régional de La Gendarmerie nationale en date du 27 janvier dernier, la wilaya de Tizi Ouzou a été marquée par des émeutes et des manifestations de colère presque de façon quotidienne. En 2012, les mêmes services ont relevé quelques 266 actions de colère à travers les communes. En effet, les routes, les sièges de daïras et mairies ont été les plus exposés à ces manifestations de colères des populations. Les élus de leur côté ont maintes fois crié leur incapacité à venir à bout des problèmes des citoyens. Le code communal, selon eux, les a déplumés de l'essentiel de leurs prérogatives. De leur côté, les citoyens ne l'entendent pas de cette oreille. Selon beaucoup d'entre eux, la colère, contrairement à l'idée reçue, n'est pas causé par les problèmes vécus. C'est le sentiment d'être méprisé qui amène les jeunes essentiellement à se faire entendre bruyamment. Les actions de colère, a fait remarqué un jeune de Makouda hier, surviennent après une longue période d'attente. Elles surviennent après une attente interminable et des promesses jamais tenues.


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