Algérie

Les citoyens à la rescousse de la communauté universitaire



En période d'examens, la communauté universitaire de la wilaya de Béjaïa ne s'est pas trop mobilisée, hier, pour sa 112e marche hebdomadaire. C'est du moins l'argument invoqué par quelques enseignants et étudiants que nous avons interrogés sur les raisons de cette faible mobilisation.Il n'en demeure pas moins que, malgré cela, quelques dizaines d'étudiants et enseignants ont battu le pavé, rejoints par des citoyens, conférant ainsi à la marche une certaine épaisseur. En effet, au coup d'envoi de la marche, à 10h30, depuis le campus de Targa-Ouzemour, à peine 200 manifestants, dont des enseignants et des ATS, étaient au rendez-vous.Mais au fur et à mesure que la marche avançait, des dizaines de citoyens venaient grossir le rang des manifestants.
En tête de la marche, était déployée une banderole géante sur laquelle, on pouvait lire "Algérie algérienne. L'université s'engage, système dégage". Tout au long de l'itinéraire, du campus Targa-Ouzemour jusqu'au palais de justice, en passant par les principales avenues du centre-ville, les manifestants n'ont cessé de scander des slogans hostiles au pouvoir.
"Silmiya, silmiya, Béjaïa hadharia" (pacifique, Béjaïa est civilisée), "Abane mouhandes ethawra khela chi3ar, madania machi 3askaria" (Abane, l'architecte de la Révolution, a laissé un mot d'ordre : Etat civil et non militaire), "Manache habsine hatta yesqot ennidham" (on ne s'arrêtera pas jusqu'à la chute du régime), "Assa, azekka, tagrawla tella tella" (aujourd'hui et demain, la Révolution existera), "Tilleli imahvas, El-havs iymakuren" (liberté pour les détenus et la prison pour les voleurs ) et "Ulac l'vot ya s'hab elkaskrout" (pas d'élections, les "sandwicheurs")..., sont autant de slogans scandés par les manifestants et qui ont rythmé la marche tout au long de son itinéraire.
Incontestablement, c'est le mot d'ordre exprimant le rejet des législatives du 12 juin prochain qui a été le plus scandé par les manifestants. Sur les quelques pancartes brandies par les manifestants, on pouvait lire aussi des slogans tels que "Le Hirak rejette dans le fond et dans la forme les élections", "Pour une Algérie libre et démocratique", "À bas la répression, liberté d'expression" et "Presse libre, justice indépendante".
Devant le palais de justice, point de chute de la marche, les manifestants ont organisé un rassemblement pour reprendre en ch?ur les slogans chers au Hirak, avant de se disperser dans le calme.

L. OUBIRA


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