Les deux cités
connues sous les noms «Belahrache» et «Belakhouane», situées sur la route de la
nouvelle ville Ali Mendjeli, juste en face de l'aéroport Mohamed Boudiaf,
seront rasées avant l'année 2010, a annoncé, hier, le wali, M. Abdelmalek
Boudiaf, lors de l'allocution d'ouverture de la 2e session ordinaire de l'APW
de Constantine.
Qualifiant cette
décision «d'historique», celui-ci affirmera en interpellant les deux maires
concernés, celui, en l'occurrence, de la commune de Constantine et d'El-Khroub
(les terrains en question se situant à la lisière des deux municipalités), que
«le hameau sera rasé avant la fin de l'année en cours, et l'assiette de terrain
sur laquelle ont été bâtis plusieurs logements individuels, dont les
propriétaires sont issus d'une même famille, sera reversée dans les réserves
foncières de la wilaya».
Dans ce contexte,
il relèvera qu'«il n'est pas possible de réaliser une ville universitaire (dont
le chantier est lancé à quelques centaines de mètres, ndlr), et laisser pousser
tout autour des constructions anarchiques». On nous confiera à ce propos que la
procédure juridico-administrative est d'ores et déjà engagée, et que le passage
à l'opération bulldozer n'est qu'une question de temps. Le wali ayant fait
valoir sur ce registre la réglementation régissant les constructions dans les
environs immédiats des aéroports dont les textes interdisent par mesure de
sécurité toute construction dans un périmètre bien défini, et toutes les
habitations ciblées par cette décision sont inclues, justement, à l'intérieur
du «rayon interdit». Dans ce sillage, il indiquera que les kiosques du
centre-ville subiront prochainement, aussi, le sort de la démolition pour les
besoins d'un aménagement du centre-ville, «mais les droits des commerçants
concernés seront préservés», précisera-t-il. «Ces derniers seront entièrement
dédommagés, au mieux des biens démolis, soulignera-t-il, et pour ce faire, la
prospection de poches de terrain adéquates est en cours.» Et concernant les
terrains attribués dans le cadre de l'investissement, il avertira que «les
attributions seront annulées par l'administration sans passer par le tribunal»,
comme le permet la nouvelle réglementation en vigueur, bien sûr au cas où les
projets ne sont pas mis à exécution. Le plan de modernisation de la métropole
de Constantine n'a pas été en reste dans le discours du wali, et ce dernier
réaffirmera toute sa volonté pour aller jusqu'au bout de la logique, sans tenir
compte des critiques infécondes. «Celui qui a des propositions pouvant apporter
un plus pour la ville, qu'il soit le bienvenu, quant à ceux qui se lamentent
sur des airs de nostalgie mal placée, qu'ils sachent qu'on est décidés à aller
de l'avant quel que soit leurs avis», lancera le chef de l'exécutif local en
direction des détracteurs de ce plan de modernisation, non sans rappeler «des
modèles de la modernisation sont initiés un peu partout dans le monde à travers
de grandes villes sans toucher à la valeur historique du bâti ancien, comme
Paris, Pékin, Bilbao, Barcelone, et plus près de nous en Tunisie et au Maroc».
Quant au volet de l'amélioration urbaine, le wali reconnaîtra «qu'on n'a pas
les moyens de consommer toute l'enveloppe de 1.100 milliards de centimes
consacrée au chapitre en question, car il ne faut pas bâcler le travail en
engageant des travaux hâtifs, ou superficiels».
Notons que les
dossiers soumis à la session de l'APW sont consacrés au phénomène de la
mendicité, au sport et à la culture. Enfin, la ville de Constantine aura
bientôt une résidence d'Etat, et une grande salle d'opéra, qui se veut «la plus
belle en Algérie» (dixit M. Abdelmalek Boudiaf).
Posté Le : 01/07/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com