Algérie

Les cinq faiblesses du climat des affaires


Le patron des patrons a indiqué hier à la presse, au cours d’une rencontre consacrée à l’évaluation de l’indice de performance de l’entreprise, que le FCE s’est efforcé à travers ses 50 recommandations issues de son dernier symposium de proposer un pacte de croissance. Une initiative qui a globalement reçu l’assentiment des autorités, selon Hamiani, à l’exception de 2 ou 3 recommandations. Il a d’ailleurs ajouté que son organisation s’est fixé l’objectif d’aller dans le détail pour certaines filières, comme l’industrie pharmaceutique, les céréales et le lait, afin de faire des propositions sur le plan opérationnel. Toutefois, il faudra se pencher sur l’environnement des affaires. Et là, l’optimisme de l’organisation patronale laisse place à une sorte de déception. Car en plus du fait que la tripartite ait élagué le sujet, l’évaluation de l’IFPE ne laisse entrevoir aucune amélioration depuis. Pourtant, l’enjeu est de taille avec une rente pétrolière qui va en s’épuisant, les modèles de croissance devront être revus dès aujourd’hui. Si Hamiani évoque un défaut de vision, l’expert auprès du FCE, Mouloud Hedir, considère que l’amélioration du climat des affaires est surtout une question d’attitude et d’organisation. Une attitude qui pourrait faire gagner 4 à 5 points de croissance.
Le fait est que, selon M. Hedir, l’amélioration de l’environnement économique et juridique de l’entreprise ne figure pas réellement parmi les priorités du gouvernement. En dehors de quelques mesures annoncées au lendemain de la tripartite, comme l’assouplissement du Credoc lequel a permis entre temps le transfert de richesses de producteurs vers les banques en surliquidités, le reste demeure insuffisant. Il cite la création d’un couloir vert ou d’un conseil de la concurrence non encore concrétisé. Ou encore  la dépénalisation de l’acte de gestion pour les managers publics qui est en dessous des espérances. Pour le reste, 5 faiblesses fondamentales minent encore le climat des affaires, à l’image du déficit d’opérationnalité des politiques publiques avec comme exemple celui du dépôt des comptes sociaux qui, au lieu de garantir la transparence des activités économiques, s’est mu en mesure cœrcitive absurde. Le Forum parle aussi de l’insensibilité aux surcoûts, notamment dans le transport maritime qui font perdre entre 4 et 8 milliards de dollars annuellement. Il évoque l’attentisme des autorités ou encore le peu de respect de la légalité de la part de l’administration. Enfin, le FCE regrette le penchant des autorités pour les débats idéologiques au lieu des échanges sur l’efficacité économique et de l’entreprise.
 
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