Eu égard au nombre sans cesse croissant de personnes décédées au quotidien toutes circonstances confondues, l'opération relative l'enterrement des corps s'avère éprouvante pour les parents, car les cimetières de la ville de Mascara affichent "complet", en dépit de l'élargissement de leurs surfaces au fil des années.En effet, tous les carrés de la cité censés accueillir les dépouilles sont saturés, et les nombreuses étendues des terres agricoles qui dominaient les périphéries ont été sacrifiées au profit du bâti, sans qu'aucune solution de rechange ne soit trouvée afin de dégager des aires pour les réserver aux morts lesquels méritent une telle faveur. Même dans l'élaboration du plan d'urbanisme de la ville, rien n'a été prévu dans ce contexte, ce qui pose avec acuité le problème des décédés qui n'attendent pas pour être enterrés.
Si la gestion des cimetières reste du ressort de l'APC, leur utilisation est réservée à tous les citoyens quels que soient leur statut ou leur situation sociale. Pour pallier ces insuffisances, un cimetière intercommunal que partageront les populations de Mascara et de Mamounia est envisagé à court terme en attendant qu'une solution durable soit trouvée.
La ville de Mascara enregistre une démographie galopante et sa population a quadruplé durant ces dernières décennies sans qu'il soit accordé une attention particulière à ce problème durement ressenti par les citoyens. Trois cimetières sont utilisés pour accueillir les dépouilles des défunts de Mascara. Le plus important est celui de Sidi Cherif, situé à la sortie ouest vers la ville d'Oran, puis vient celui du faubourg Faidherb et celui de l'ancienne gare.
Le premier est le plus utilisé, car renfermant plus de 10 ha. Néanmoins, eu égard aux sollicitudes, seules quelques espaces situés aux extrêmes limites sont utilisés. Certaines familles préfèrent ouvrir les anciennes tombes pour enterrer leurs morts. La même situation tant décriée est recensée pour celui du faubourg où seules quelques poches à proximité des habitations peuvent être utilisées.
Quant à celui de la gare, la saturation est totale, puisque toutes les surfaces, y compris les parties rocheuses et difficiles d'accès, ont été utilisées. Les fossoyeurs ont mis à profit cette situation pour récupérer les blocs et les morceaux de pierre pour les revendre aux auto-constructeurs. Outre l'état de saturation, il y a lieu de relever l'état d'abandon de ces cimetières constaté par les visiteurs.
A. B.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 13/02/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A B
Source : www.liberte-algerie.com