Algérie

Les choses sont en train de changer !



Cette certitude vient du fait que l'on a de plus en plus tendance à reconnaître que la société ne se comporte plus de la même façon qu'hier. Elle a effectivement changé. Comme si elle avait eu besoin qu'on la secoue pour la sortir de sa torpeur. Changé au sens progrès du terme. Mais qui pense cela ' Ceux qui battent le pavé chaque semaine en pensant qu'il est de leur devoir d'apporter leur soutien à ce qui se produit dehors ' Ceux perchés sur un piédestal ou rêvent de rejoindre ceux qui y sont déjà, convaincus que la rue traverse une phase de révolte qui lui passera comme s'estompent les crises d'adolescence 'Ils sont quelques surprenants mégalos à croire, dur comme fer, d'être en avance sur la société. Ils croient sérieusement que ce qui se passe chaque semaine dans la rue ressemble à s'y méprendre aux oppositions que développe un jeune auquel commencent à pousser des poils et qui pense, vital pour lui, imposer sa volonté aux adultes de la «famille». Comment permettre à celui que l'on qualifie d'irresponsable de narguer une autorité admise comme fermement établie ' Ce sont les esprits éclairés qui comparent, en privé, entre individus bien pensants, ce qui secoue la rue comme les effets malheureux de comportements déviants, propres aux délinquants qu'il faudrait, coûte que coûte et par n'importe quel moyen, remettre sur le droit chemin.
Personnellement, je n'arrive pas à comprendre que l'on puisse, de nos jours, identifier toute revendication d'émancipation, de liberté, de justice et de progrès comme des incohérences à corriger. Je n'arrive pas plus à décoder ce qui alimente ce genre de raisonnement. Pourquoi cette incapacité à reconnaître sa propre incompétence ' A l'époque où Bouteflika traitait ses compatriotes avec mépris, beaucoup de lèche-bottes parmi ceux qui pérorent aujourd'hui pensaient déjà la même chose, conditionnés qu'ils sont à ne surtout pas penser par eux-mêmes. Faut-il pour autant en condamner les propos ou les regarder plutôt comme atteints d'une espèce de syndrome de Stockholm, victimes d'un système qui cultive certains facteurs de risques antidémocratiques et favorise les troubles qui vont avec '
M. B.


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