LES CHOSES QUI NOUS FONT LE PLUS ÉVOLUER NE SONT PAS CELLES QUE L’ON CHOISIT

Nous avons toutes sortes d’occasions dans la Vie d’évoluer, de nous éveiller serait le terme plus approprié.
Pour ceux d’entre nous qui voulons vraiment nous éveiller, nous tentons de tirer le meilleur de chaque occasion, d’ouvrir notre cœur chaque fois davantage. Plus nous avançons, plus nous avons envie d’être authentiques, d’accepter de montrer notre vulnérabilité, de faire face aux événements avec humilité et résilience. C’est ainsi que notre conscience s’ouvre petit à petit, que les voiles tombent les uns après les autres, que nous commençons à voir quel est notre véritable rôle sur terre. Nous apprenons de nos relations, de nos enfants, de notre travail, de nos défis personnels. Et parfois nous avons l’impression d’évoluer.
Mais ce ne sont pas les choses que l’on choisit qui nous font le plus évoluer : ce sont celles qui nous sont imposées, que nous n’avions pas prévues, que nous appelons des drames, des catastrophes, des deuils, des pertes immenses. C’est souvent lorsque nous avons un genou à terre que nous consentons enfin à ouvrir pleinement notre cœur. C’est quand la difficulté nous paraît insurmontable que nous lâchons notre ego pour tenter de retrouver la paix par des voies jusqu’alors ignorées.
C’est ainsi qu’il nous faut apprendre à aimer ce que nous ne pouvons pas changer car ce n’est qu’à ce prix que cette chose qui nous fait mal portera ses plus beaux fruits. C’est souvent quand la routine insipide est stoppée net par un événement qui nous apparaît dramatique que l’on s’arrête enfin pour réévaluer notre vie, nos valeurs, nos priorités, nos choix. C’est souvent aux prix de grandes souffrances que nous consentons enfin à chercher la Vérité, parfois en vain à l’extérieur, mais surtout en nous. Notre destinée à chacun d’entre nous est de nous éveiller à cette Vérité que nous sommes, là où rien ne peut nous atteindre, dans le cœur de notre cœur, dans la Présence infinie et immuable.
Nous ne sommes pas obligés de souffrir pour ouvrir notre cœur. Mais parfois c’est la seule voie d’accès qui y mène.

Diane Gagnon