Passé le repos forcé, réplique des dernières élections fédérales mouvementées et après une reprise réussie par la poursuite de l'entraînement, la judoka Soraya Haddad voit ces temps-ci son rythme de travail ralenti. Son moral n'est pas au beau fixe. A travers ce qui va suivre, elle explique les raisons.
Pourquoi cette mine triste Soraya ' Tout simplement parce que les choses n'avancent pas pour moi. Le temps presse et les grandes échéances internationales approchent à grands pas. La fédération a refusé d'accéder à mon choix, celui d'y demeurer avec mon entraîneur, Hamid Chalal, avec qui j'ai remporté la médaille de bronze aux Jeux olympiques de Pékin 2008. Je ne vois vraiment pas pourquoi on veut empêcher la continuité. Comment s'est fait la reprise de vos entraînements ' Le plus normalement du monde. Elle a débuté par une préparation à dominante condition physique. Cela fait plus d'un mois que je m'entraîne sous la direction de Hamid Chalal qui m'a élaboré un programme. Depuis quelque temps, je me suis remise sur le tapis avec le souci d'améliorer sans cesse mes qualités physiques. Pensez-vous que le temps qui reste est suffisant pour permettre une bonne participation aux Jeux méditerranéens prévus les 4 et 5 juillet prochain ' Nous avons perdu beaucoup de temps et il y a cette réponse de la fédération qui a trop tardé à venir. J'étais reçue par le président de la fédération et le secrétaire général du MJS avant le départ de l'équipe nationale aux championnats d'Afrique à l'île Maurice qui m'ont rassuré de régler mon problème. Après une longue attente, le verdict est tombé. On m'a annoncé la désignation de Idir. J'ai attendu bien après pour qu'on m'annonce la désignation de Idir pour m'entraîner. J'ai été reçu aussi par le directeur technique national qui m'a signifié de rejoindre l'équipe nationale et de m'entraîner sous la direction des entraîneurs en place. J'ai décliné l'offre en expliquant les raisons et en réitérant mon choix initial, celui de faire équipe avec Hamid Chalal. Vous tenez vraiment à cette relation maître-élève ' C'est important pour moi que je sois à l'aise avec celui qui doit me guider à améliorer mes performances sportives. Et puis, ce n'est pas la première fois en Algérie qu'un sportif d'élite choisit lui-même son entraîneur. Les exemples sont nombreux et dans plusieurs disciplines. Pourquoi ce qui est valable pour les autres ne le soit pas pour Soraya Haddad. Le volume et le rythme de la charge de mon travail ainsi que mes objectifs sportifs ne sont pas les mêmes que les autres judokas de l'équipe nationale. Avec la nouvelle organisation de la compétition internationale devenue plus étoffée en grands prix internationaux et autres championnats du monde chaque année, il y a nécessité d'individualiser la préparation de chacun. Le cadre réglementaire existe, il faut seulement le mettre en 'uvre. Et si rien ne bouge, quelle sera la position de Soraya Haddad ' Que voulez vous que je vous dise, sinon que je suis toujours au service de ma nation. Je veux qu'on comprenne ma position de judoka qui cherche toujours ce plus qui lui donne l'équilibre et l'envie nécessaire pour se transcendez. Je tiens à préciser que Hamid Chalal ce n'est pas moi qui l'ai choisi au départ. Il était bien avant en poste d'entraîneur national.
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Posté Le : 14/06/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amar K.
Source : www.elwatan.com