Algérie

Les chômeurs reviennent à la charge FRONT SOCIAL À ANNABA



Les chômeurs reviennent à la charge FRONT SOCIAL À ANNABA
«Les chômeurs ont focalisé leur mouvement sur une seule revendication «du travail».
Au moment où la contestation pour le logement connaît une légère accalmie, la revendication pour l'emploi semble revenir au-devant de la scène.
En effet, après l'agitation qui caractérise la direction régionale de la Caisse nationale d'assurance chômage(Cnac) Annaba, où des centaines de jeunes promoteurs ont failli provoquer l'irréparable, l'objet de la discorde a été la nouvelle politique adoptée par l'administration de cette structure de l'Etat.
«Nous avons l'habitude de venir voir la dame qui est au rez-de chaussée...nous avons été surpris par une note qui fait état d'un programme de réception...», ont fait savoir les jeunes promoteurs, qui ont tenté de s'approcher de la direction.
Ce règlement intérieur comme il a été constaté sur place, a trait à la limitation des jours de réception. Une réglementation qui, selon les dires des centaines de promoteurs, n'existait pas, du temps de la chef d'agence. «Aujourd'hui on ne sait pas à qui s'adresser, encore moins où s'orienter...», a rétorqué un jeune promoteur.
A vue d'oeil, personne n'a le souci de savoir ce qui se passe dans le parking de la direction. Tout le monde est occupé et personne ne fait rien.
On a demandé pour voir la directrice régionale, dans le but d'en savoir plus sur l'état prévalant au sein de la direction mais on nous a informés de son départ à la retraite, et qu'un administrateur se serait installé directeur par intérim.
Toutes nos tentatives de le joindre sont restées veines. Entre-temps, la tension n'a pas cessé de monter, notamment lorsqu'une jeune promotrice piqua une crise, avant d'être prise en charge par la foule. N'ayant pas été reçue par le responsable, la femme aurait frappé à toutes les portes, avant de piquer une crise et perde connaissance. Ce cas de figure a été suffisant pour mettre de l'huile sur les flammes d'un feu que les jeunes chômeurs menacent d'en faire un brasier.
En raison de cette situation apparemment née d'un malentendu dû à un manque de communication, les promoteurs menacent de bloquer tout accès à cette direction «si aucune mesure n'est prise pour rendre l'agence Cnac Annaba l'espace communicant d'il y a quelques semaines». Selon les jeunes chômeurs, la Cnac est un organe qui leur permet de respirer. Au stade où en sont les choses dans cette institution de l'Etat, la situation en dit long sur le secteur de l'emploi. Et les feux qui alimentent le brasier ne sont pas près de s'éteindre.
Surtout en cette période où la pré-campagne électorale bat son plein. La manipulation électorale use de tous les moyens allant du logement social à l'emploi. Le siège de la wilaya de Annaba a été le théâtre d'un rassemblement observé avant-hier, dimanche, par des dizaines de jeunes chômeurs. Banderoles à la main, des jeunes de 18 à 35 ans ont dénoncé la «politique de marginalisation».
Ils sont diplômés de l'université, des centres de formation et des sans-niveau, les chômeurs ont focalisé leur mouvement sur une seule revendication «du travail».
Les uns disent n'avoir jamais pu décrocher un poste d'emploi, les autres avouent n'être jamais arrivés à décrocher un quelconque contrat de travail.
Entre les uns et les autres, il y a ceux qui n'ont aucun niveau, ne demandent qu'à travailler, même au noir. Et ce fut là, la revendication de tous. «Nous en avons marre de mendier de l'argent de poche à la mère ou la soeur...», a crié un jeune ingénieur en génie civil...
Les cas se suivent et se ressemblent, mais le travail demeure selon l'actualité, un moyen pour les partis en lice pour les prochaines législatives. Au moment où un représentant des jeunes chômeurs a été reçu par un responsable de la wilaya, qui, selon certains présents, aurait promis de transmettre les doléances au chef de l'exécutif, en l'occurrence M.Mohamed El Ghazi, qui, comme d'habitude, tentera de trouver une solution afin de désamorcer cette crise qui n'aura pas lieu, un parti ayant promis d'embaucher dans les mois à venir tous ces demandeurs d'emploi.


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