Algérie

Les chômeurs de Mers El Hadjadj reviennent à la charge


«Nous avons déposé plainte auprès du tribunal d'Arzew et une autre auprès du procureur général de la cour d'Oran», a indiqué un délégué des chômeurs.Rien ne va plus dans la commune de Mers El Hadjadj. Cette bourgade, située à environ 50 km à l'est d'Oran, vit ces derniers mois au rythme de mouvements incessants de protestations focalisés essentiellement autour de la principale revendication: le droit des populations locales au travail.
Hier, plus d'une cinquantaine de jeunes chômeurs, en majeure partie composée de nouveaux diplômés se sont rassemblés devant le siège de l'entreprise spécialisée dans la fabrication de l'urée et de l'ammoniac, Awa Golf.
A travers leur action, les manifestants ont mis en avant leur seule et unique revendication: le droit à l'emploi tel que stipulé par la réglemention soit, la priorité du travail aux populations locales. En plus de cette revendication: qui est principale, les protestataires sont, cette fois-ci, plus que décidés à aller plus loin dans leur démarche en portant plainte contre l'un des responsables de la société Awa Golf, un cadre d'origine asiatique. Ce responsables aurait proféré des propos à la fois mal placés et méprisants vis-à-vis des représentants des demandeurs d'emploi, et ce, lors d'une rencontre qui a regroupé ces derniers avec les responsables de ladite unité. «La réunion était focalisée autour de l'état d'avancement des dossiers de recrutements qui ont été déposés auprès de l'administration de l'entreprise Awa-Golf après le dernier mouvement de protestation au début du mois passé», a affirmé un délégué des chômeurs.
Aussi, dans la même déposition, plusieurs autres cadres sont concernés, à savoir le responsable de la sécurité interne de ladite entreprise. «Nous avons déposé une plainte auprès du tribunal d'Arzew tandis que la deuxième sera émise auprès du procureur général de la cour d'Oran», a indiqué un délégué représentant le comité des chômeurs de la commune de Mers El Hadjadj.
Dans toute cette cacophonie qui règne dans la commune de Mers El Hadjadj depuis maintenant plus de six mois, une seule finalité revient dans toutes les bouches, l'accès urgent et en priorité à l'emploi. Les mouvements de protestations, focalisés autour du travail, se succèdent ces derniers mois dans la commune de Mers El Hadjadj et ses environs immédiats.
Le dernier en date remonte au début du mois dernier lorsque plusieurs dizaines d'universitaires natifs et habitants des douars environnants et du chef-lieu de ladite commune se sont rassemblés devant l'entrée principale de l'unité de fabrication de l'urée et l'ont fermée. Là encore, un seul mot d'ordre était affiché: le droit des habitants locaux au travail.
«Nous avons tout le temps été exclus des recrutements alors que des personnes venues de divers horizons sont embauchées par un simple coup de téléphone ou suite à une petite intervention», a regretté un protestataire ajoutant que «la loi est pourtant explicite en donnant la priorité à l'emploi aux populations locales».
Dans la même action, les protestataires ont revendiqué l'ouverture d'une enquête basée particulièrement sur des «prétendus» cadres et employés qui ont été recrutés alors qu'ils n'ont jamais habité dans la commune de Mers El Hadjadj.
Et d'ajouter que «des employés se faisant passer pour des habitants de notre commune ont été recrutés sur la base d'un simple papier administratif ou une attestation de résidence falsifiée».


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