Les chômeurs d'Arzew sursoient à leur grève de la faim

Les chômeurs qui devaient entamer hier une grève de la faim ont décidé de surseoir à leur mouvement de protestation après une entrevue avec les membres de la commission de suivi de l'emploi installée dernièrement.En effet, cette commission, qui devait se réunir mardi dernier, avait reporté son rendez-vous pour complément d'information. Les renseignements qu'elle avait sollicités auprès des entreprises désinstallées au niveau de la zone industrielle n'ont pas été mis à sa disposition, ce qui avait entraîné l'ajournement de la rencontre.
«On devait en principe observer une grève de la faim, mais après notre entrevue avec les responsables de la daïra et de la commission de suivi, nous avons décidé de reporter notre mouvement à la semaine prochaine si aucune solution n'est apportée à notre problème», affirment des animateurs du mouvement de protestation.
Ces derniers affirment qu'ils ne comptent pas baisser les bras. «Nous voulons une issue aux employés licenciés par l'entreprise Orascom. Ces derniers ont vu leur contrat arriver à expiration et leurs postes d'emploi attribués à d'autres au moment où les responsables de l'entreprise ont affirmé que le chantier est arrivé à sa fin et qu'aucun recrutement n'allait être effectué. Or, c'est le contraire qui s'est produit.
Des ouvriers on été licenciés et remplacés par d'autres, ce qui n'est ni logique ni juste», précisent nos interlocuteurs. Ces derniers comptent également réclamer des opportunités d'emploi au niveau de la zone industrielle.
«Nous sommes prioritaires et certains en usant de faux sont recrutés à notre place. Il suffit d'être pistonné pour se faire établir un certificat de résidence, se faire inscrire au niveau de l'Anem et bénéficier d'un emploi auprès de l'une des entreprises de la zone. On se demande à quelle logique répondent ces recrutements.
Des ouvriers sans qualification sont recrutés. N'habitant pas la wilaya, ils bénéficient de primes d'éloignement, de déplacement, et même de billets de voyage pour leur départ en congé de récupération. Ils sont nourris et logés.
Ces entreprises supportent toutes ses charges inutiles qu'elles peuvent éviter si elles recrutaient une main-d'?uvre locale», soulignent nos interlocuteurs qui exigent une commission d'enquête sur l'emploi et les recrutements au niveau de la zone pétrochimique d'Arzew.