Algérie

Les choix indiscutables du sélectionneur national



Les choix indiscutables du sélectionneur national
«À vaincre sans péril, on triomphe sans gloire», rappelle un dicton. C'est ce qui est reproché à Vahid Halilhodzic, le sélectionneur national, après que ses choix d'adversaires pour les rencontres de préparation eurent été connus et surtout arrêtés. Il est vrai qu'avec des formations comme l'Arménie ou encore la Roumanie dont pourtant la réputation n'est pas négligeable, loin s'en faut, mais une réputation de terre de grands joueurs qui remonte à la nuit des temps, ledit choix semble plutôt circonspect aux yeux des spécialistes. Pour le public, même parmi le plus avertis, celui-ci importe peu et plus particulièrement si les Verts parviennent à prendre l'ascendant sur leurs trois adversaires. Ce qui, en fait, relève presque de la quasi certitude et un échec contre l'une des trois formations, au moins, aurait de quoi ravaler le moral des joueurs dans leurs chaussettes. Et c'est justement question de moral ou en terme plus «sophistiqué» psychologie que mise le Bosniaque. Cette stratégie mentale se retrouve même dans la graduation des choix et surtout dans l'ordre chronologique de leur déroulement. Un premier test relativement difficile avec les Slovènes, histoire de sensations fortes et décharges d'adrénaline connaissant l'esprit de compétition qui les anime et surtout leur réactivité, mais aussi leurpropension à pratiquer un football léché, très technique compatible à celui alterné entre technique, physique et depuis quelque temps celui réaliste constaté lors des rencontres de phases éliminatoires.En outre, et d'ailleurs au même titre que la Roumanie dont 90% des élémentsévoluent dans les championnats étrangers parmi les plus importants d'Europe, les Slovènes ont non seulement un bagage technique individuel à confirmer, mais aussi une cohésion collective qui n'est pas à mettre en doute comme le prouve leur troisième place dans le groupe qualificatif pour la Coupe du Monde 2014. Ajoutez à cela, selon les techniciens nationaux rompus à l'exercice, la similitude de leur jeu avec celui des Belges, premiers adversaires des Algériens. Là également l'ordre chronologique semble avoir été calqué sur le calendrier du Mondial, comme si Hallilhodzic cherchait à commencer par le plus difficile pour trouver ou aider à faire trouver à ses troupes des repères, une manière d'inverser crescendo la difficulté et désinhiber les éléments qui auront à défendre les couleurs nationales. Il faut rappeler toutefois qu'en matière dedifficulté et adversaire représentatif du football mondial actuel, le Portugal qui, au départ, aurait pu servir de sparring-partner aux Verts n'a pas recueillil'assentiment du sélectionneur national. Cela sans doute en raison de la certitude de la défaite en plus du risque d'une démonstration dans la supériorité qui aurait risqué de verser dans le ridicule les Verts. D'où la ferme intention pour Halilhodzic de veiller plus au moral de ses éléments et de leur éviter de rejoindre le Brésil un mental en berne. Préparer le Brésil d'ailleurs avec pour dernier match celui face aux Arméniens confirme toute cette stratégie, légitime au demeurant et qu'il ne faudrait pas rapidement mettre sur le compte de petits calculs du coach. Affronter en épilogue de la préparation une équipe arménienne qui n'a jamais fait partie des invités finaux d'un évènement sportif international (championnat d'Europe des nations et/ou Coupe du Monde) et dont les joueurs ont pour particularité d'évoluer presque dans leur totalité dans le pays, indique clairement que le sélectionneur national algérien veut terminer sur une note agréable. Enfin toute cette stratégie, si tant est qu'elle ne le soit qu'aux yeux des représentants des médias, peut s'avérer judicieuse et payante en ce sens que seul Halilhodzic reste le seul à savoir ce qu'il fait et ce à quoi il engage la sélection nationale. Elle pourra, à posteriori, lui être reprochée comme il pourra être qualifié de technicien hors du commun, voire de génie. Le public algérien n'a-t-il pas été habitué au «jouer à l'Algérienne» comme cela s'est répandu comme une trainée de poudre au lendemain de la victoire face à la RFA en 1982.Aujourd'hui ce n'est plus le cas, le Bosniaque n'a sous la main des footballeurs de valeur que ceux qui évoluent dans les championnats étrangers. Il est donc obligé de rester dans le registre de ces derniers, de les utiliser dans ce sens parce qu'ils sont strictement représentatifs du football tel qu'il est pratiqué aujourd'hui comme, grâce au recul dont il peut se prévaloir, sa propre perception lui dicte la manière d'exploiter toute cette alchimie.A. L.




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