En réponse aux questions orales des membres du Conseil de la Nation liées à la main-d'Å“uvre
étrangère en Algérie, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, a indiqué jeudi que
plus de 50.000 travailleurs étrangers autorisés à travailler en Algérie, sont
déclarés à la sécurité sociale.
Le ministre a signalé que les statistiques des services de l'emploi des
wilayas ont recensé 50.760 travailleurs étrangers détenteurs de permis de
travail, au 30 septembre 2011, à travers tout le territoire national, dans les
secteurs étranger et national. Selon les statistiques présentées par M. Louh, ce chiffre représente 1,05 % du volume global du
nombre de travailleurs salariés dans le secteur économique national. Le taux de
main-d'Å“uvre étrangère enregistré en Algérie est «minime» par rapport aux
autres pays et au nombre global de la main-d'Å“uvre nationale. Les statistiques
concernant les travailleurs étrangers révèlent que la main-d'Å“uvre chinoise
vient en tête de liste en Algérie avec 21.962 travailleurs, suivie de la main-d'Å“uvre
égyptienne (4.078 travailleurs). Des conditions et procédures liées aux
autorisations de travail pour les travailleurs étrangers ont été fixées dans le
cadre de la régulation du marché du travail, a indiqué le ministre. Concernant
les infractions à la législation du travail, M. Louh
a signalé que l'inspection du Travail avait établi, durant le premier semestre
de 2011, quelque 2.130 procès-verbaux d'infraction à l'encontre d'étrangers
travaillant en Algérie sans permis ni autorisation de travail. 6.326 visites
d'inspection dans des sociétés implantées en Algérie dont 1.106 dans le Sud ont
été effectuées durant cette période, lesquelles ont permis l'établissement de 260
procès-verbaux contre les sociétés et 2.130 procès-verbaux d'infraction contre
des travailleurs étrangers, a souligné le ministre.
M. Louh a révélé, dans ce contexte, avoir donné
des instructions pour intensifier les inspections auprès des sociétés
étrangères en vue de vérifier si ces dernières remplissaient les conditions
juridiques d'emploi de la main-d'Å“uvre étrangère. Le secteur du Travail veille
à mettre en place des mécanismes et des mesures réglementaires strictes afin de
réguler la main-d'Å“uvre étrangère. Il s'agit, a-t-il précisé, d'accorder la
priorité à la main-d'Å“uvre algérienne et de s'assurer que la main-d'Å“uvre
étrangère possède des qualifications qui manquent au travailleur algérien. Pour
M. Louh, le recours à la main-d'Å“uvre étrangère
spécialisée demeure exceptionnel et concerne essentiellement les spécialités
que le marché du travail ne saurait fournir, notamment dans les grands projets
de réalisation de barrages et des lignes de tramway. Concernant l'emploi de
jeunes le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, a
indiqué que près de 4.000 micro-entreprises sont
insolvables. M. Louh a souligné, dans ce contexte, que
seules 3.975 micro-entreprises étaient insolvables, soit
2,82% de l'ensemble des micro-entreprises créées. Ce
taux représente un coût d'indemnisation de près de 4,5 milliards de DA, a
précisé M. Louh, ajoutant que cette question faisait
l'objet d'examen à l'Administration du Fonds de garantie des crédits. Le
ministre a précisé que les représentants du Fonds au niveau local oeuvraient de
concert avec les représentants de l'ANSEJ et des
banques à accompagner et aider les jeunes promoteurs en vue de leur éviter les
obstacles susceptibles d'entraver la réalisation de leurs projets. Evoquant le
bilan des projets initiés par les jeunes dans le cadre de la politique d'emploi,
M. Louh a indiqué que 21.767 micro-entreprises
ont été créées en 2011 et ont permis la création de 49.159 postes d'emploi.
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Posté Le : 12/11/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel Belaïfa
Source : www.lequotidien-oran.com