Algérie

Les chinois en force au Salon du Médicament et de l'Equipement Médical d'Oran


Les chinois en force au Salon du Médicament et de l'Equipement Médical d'Oran
Aucune manifestation économique en Algérie n'échappe désormais à l'emprise chinoise. Le 15ème Salon International du Médicament et de l'Equipement Médical (SIMEM), qui se tient au centre des conventions d'Oran du 18 au 21 avril, ne dérogera pas à cette règle : les entreprises chinoises y seront en force, malgré le doute qui entoure la qualité de leurs équipements.
Le 15ème Salon International du Médicament et de l'Equipement Médical (SIMEM), prévu au centre des conventions d'Oran (CCO) entre le 18 et 21 avril, sera à dominante chinoise. 49 firmes chinoises, spécialisées dans l'industrie des équipements et produits pour la santé, prendront part à cette manifestation, à côté des firmes européennes, américaines et algériennes.
Les deux constructeurs chinois, connus à l'échelle mondiale, « Mindray », spécialisé dans la construction des équipements d'imagerie médicale, et « Sonoscape », spécialisé dans les échographes portables, seront présents au salon pour exposer leurs produits et concurrencer le leader mondial dans ce domaine, le japonais « Aloka ».
Cette domination des chinois dans le secteur de la santé pose la problématique de la qualité des produits pour un secteur sensible, où une tolérance zéro à la contrefaçon est de rigueur. Longtemps montrées du doigt pour leurs produits non conformes, les entreprises chinoises veulent-elles soigner leur image, en présentant, cette fois-ci, des produits concurrentiels du point de vue prix et aussi qualité ' Cherchent-ils à soigner leur image en s'imposant dans le secteur comme un partenaire incontournable'
Pour M. Mustapha Chaouche, directeur général de Krizalid communication, organisateur de ce salon, les entreprises chinoises ont beaucoup évolué dans le domaine des équipements pour la santé. Un constructeur comme Mindray est actuellement le numéro deux mondial dans l'imagerie médicale. Il est présent aux Etat-Unis et en Europe. Il est le concurrent potentiel de Aloka. Le produit de ce constructeur asiatique est largement distribué en Algérie. Il participe à ce salon pour la troisième fois.
L'autre constructeur chinois qui a fait beaucoup de progrès est Sonoscape. Cette firme a innové dans la fabrication des échographes portables, qui facilitent le diagnostic à domicile, dans les campagnes et dans les villages. Ce type de matériel permet de détecter rapidement différentes maladies au profit de patients habitant des zones reculées ou isolées.
Ces constructeurs ne sont pas une exception, selon M. Mustapha Chaouche. Pour lui, les entreprises chinoises cherchent à conquérir le marché avec des produits de qualité et à prix concurrentiels. Il estime que « sur le plan prix, les chinois sont forcément concurrentiels.
Sur le plan de la qualité, le constat du Dr Akouf, distributeur algérien des produits MINDRAIY et ALOKA, identique. « Ces deux marques sont représentées par un seul distributeur, qui travaille avec nous depuis deux décennies. Ses clients estiment que les produits chinois ont un niveau de qualité suffisant pour un prix largement inférieur », dit-il.
« Il ne s'agit pas de produits contrefaits. Sinon, ils n'auraient jamais pu vendre leurs appareils aux Etats-Unis et en Europe. Ce sont deux constructeurs très demandés dans le domaine médical. Ils se sont d'abord imposés dans les pays occidentaux avant d'aller vers les pays comme le nôtre », affirme le directeur général de Krizalid.
Désistements à cause de la loi de finances complémentaire de 2009
Sur la participation des firmes au salon, M.Mustapha Chaouche explique que le SIMEM a connu des périodes difficiles avec l'application des nouvelles modalités de paiement dans le cadre de la loi de finances complémentaire de 2009. Les sociétés habituées à participer à cet évènement ont été refroidies. « Il y a deux ans, nous avons eu beaucoup de désistements, à cause des nouveaux dispositifs de cette loi de finances. Les opérateurs économiques ont estimé que leur participation au salon ne servira à rien s'ils ne peuvent pas importer le matériel médical. Cela a pris beaucoup de temps avant que ce dispositif ne se mette en place », rappelle M.Mustapha Chaouche.
Mais d'un autre côté, dit-il, ce blocage a encouragé les opérateurs économiques à percer dans le domaine de l'immobilier hospitalier. En plus du matériel basique qui était fabriqué, ils ont construit des lits automatisés et motorisés, en important les accessoires nécessaires. Ils ont aussi innové dans le matériel de stérilisation.
Mais cette année, la participation des exposants nationaux et étrangers est massive. Le salon compte 26 firmes italiennes, 23 allemandes, 19 françaises et dix entreprises suisses. Avec les représentants de l'Espagne, de l'Angleterre, de Belgique, de Finlande, de Pologne, et du Danemark, l'Europe totalise 43% des pays représentés, contre 31% pour l'Asie, provenant principalement de Chine, du Japon, de Corée et de l'Inde. L'Amérique totalise 5% des exposants, le reste, un peu moins de 20%, étant algérien
Représentation timide du médicament au SIMEM
Au total, le salon enregistre, cette année, la participation de 250 firmes nationales et étrangères, représentées par 80 exposants. Les expositions couvrent les différents aspects du secteur, tels que les équipements et instruments médico-chirurgicaux, l'imagerie médicale, les équipements et réactifs de laboratoire, les consommables, les fluides médicaux, les produits pharmaceutiques, le matériel de stérilisation, le mobilier hospitalier ainsi que certains services spécialisés.
Par contre, le médicament ne sera pas très présent cette année, comparativement à l'édition précédente. La présence des fabricants de médicament est plus modeste avec la participation d'une entreprise turque, une chinoise et quelques entreprises algériennes.
Ceci est du à plusieurs facteurs, estime le directeur général de Krizalid. « Les gros fabricants de médicaments tels que SOFAL, DIFALCO, ALPHARM d'Oran ne sont pas présents au salon. Nous n'avons commencé à préparer ce salon qu'au mois de novembre dernier, alors que d'autres salons totalement dédiés aux médicaments ont été tenus à Alger. Ces professionnels ont déjà participé à ces évènements et leur budget ne permet pas une troisième participation au salon
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