Algérie

Les chiffres officiels seront connus durant le premier semestre



Tant attendus aussi bien par la Sécurité sociale que par les professionnels de la santé, les résultats d'une étude sur les facteurs de risque des maladies chroniques en Algérie seront rendus publics durant le premier semestre de l'année en cours. L'annonce a été faite jeudi dernier, en plénière à l'APN, par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Mokhtar Hasbellaoui, alors que l'enquête en question avait été lancée en 2016, du temps du ministre Abdelmalek Boudiaf, en collaboration avec l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Le premier responsable de la santé en Algérie n'a pas de donné d'autres précisions ni la teneur ou bien les premières tendances qui se dégagent, encore moins les raisons qui sont à l'origine du retard qu'accuse ce dossier. L'intérêt d'une telle étude ne consiste pas seulement à énumérer, pêle-mêle, les facteurs déclencheurs de ces maladies non transmissibles, à savoir le tabac, l'alcool, la sédentarité, l'obésité, la pression sanguine élevée, l'hyperglycémie et l'hyperlipidémie, mais elle contribuera aussi à donner une photographie circonstanciée et appuyée par des chiffres sur la prévalence et l'ampleur de ces maladies dans notre société. Les professionnels de la santé soit à travers les tribunes des sociétés savantes, soit lors des rencontres de vulgarisation n'ont pas manqué, à chaque occasion, de réclamer les conclusions de l'enquête lancée par le département de la Santé. L'on saura ainsi, en 2018, réellement, combien d'Algériens sont déclarés diabétiques, hypertendus, atteints de maladies cardio-vasculaires, insuffisants respiratoires ou atteints de cancers. Ce qui mettra fin aux spéculations des chiffres concernant le nombre de diabétiques, d'hypertendus et autres. Les données statistiques de l'étude du ministère sont essentielles, voire indispensables, pour la mise en place des stratégies de lutte et de prise en charge des maladies non transmissibles qui ont pris de l'ampleur ces dernières années au vu des dépenses colossales consenties par la sécurité sociale. Rien que pour l'année 2016, la Cnas a dépensé, en guise de remboursement des médicaments, plus de 180 milliards de dinars dont 26% pour la prise en charge du diabète (46 milliards de dinars).Au 31 décembre 2017, la Caisse nationale de Sécurité sociale a pris en charge plus de 2 millions d'assurés diabétiques. L'annonce du professeur Mokhtar Hasbellaoui est intervenue en guise de réponse à une question posée par la députée Beldia khoumri, lors d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), sur le manque de prise en charge du cancer en Algérie. Le ministre de la Santé en Algérie reconnaîtra que le cancer "a connu une recrudescence ces dernières années", en raison de facteurs environnementaux et autres, due au changement du mode de vie. Il rappellera, à l'occasion, la situation épidémiologique du cancer en Algérie. Hasbellaoui indiquera que les statistiques des registres nationaux font état de 42 720 nouveaux cas enregistrés en 2015, soit 106 cas pour 100 000 habitants, un taux qualifié par le ministre de "faible par rapport à celui des pays voisins". Dans le même registre, le ministre rappellera le Plan national de lutte contre le cancer (2015-2019), initié par le président de la République. Le PNC, présidé par le professeur Zitouni, a contribué, dira-t-il, "à l'amélioration de la prise en charge des personnes atteintes de cette maladie".
Hanafi H.


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