Les chiffres inquiétants des spécialistes Journées de diabétologie de Béjaïa

37 millions de diabétiques en 2010 et une probabilité pour 2030 de 53 millions, soit une augmentation de 42% alors que la zone
Europe connaîtrait une augmentation de 20% avec 55 millions d'adultes atteints en 2010 et 66 millions annoncés pour 2030.
L 'Association nationale des diabétologues endocrinologues libéraux (Andel) a organisé, ce week-end, son premier symposium dans l'enceinte de l'université de Béjaïa. Outre un rapport statistique sur l'évolution du diabète dans le monde et en Algérie, il a été principalement question des facteurs déclencheurs et des complications de la maladie sur les reins et les yeux.
Des complications invalidantes et handicapantes. Dans le chapitre épidémiologique, le professeur Z. Arbouche, citant pour source l'IDF qui publie régulièrement un atlas mondial du diabète, dresse un diagramme du nombre d'adultes atteints de diabète de types 1 et 2 à travers le monde.
Pour ce qui intéresse notre pays, la conférencière suggère qu'il faut tirer la sonnette d'alarme.
Même si l'étude présentée ne cible pas distinctement l'Algérie, les données incluant l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient renseignent on ne peut mieux : le chiffre passerait, dans cette partie du monde, de 27 millions de diabétiques en 2010 à 52 millions en 2030, soit une augmentation de 94%. Et de préciser une prévalence qui monte de 9 à 11%. A titre comparatif, l'Amérique du Nord, pour la même période, compte 37 millions en 2010 et la probabilité pour 2030 serait de 53 millions, soit une augmentation de 42% alors que la zone Europe connaîtrait une augmentation de 20% avec 55 millions d'adultes atteints en 2010 et 66 millions annoncés pour 2030. Ciblant une période antérieure, une étude effectuée en Algérie montre une progression de la population malade de 8,05 pour un échantillon de 100 000 habitants en 1985-1988 jusqu'à 13,69/100 000 en 1999-2002.
Les causes sont de nature alimentaire, infectieuse, liées à l'hygiène, les vaccinations et l'environnement f'tal, les facteurs accélérateurs tels l'insulino-résistance, le vieillissement et l'obésité.
Sur ce dernier facteur, les cliniciens sont exhortés à centrer les thérapies préventives.
Dans un registre analogue, les journées de l'Andel ont porté, entre autres, sur le déséquilibre lipidique mis en rapport avec un effet du tabagisme, un aspect développé par le professeur V. Durlach. Alors que le professeur Semraoui doit s'employer, aujourd'hui, à présenter ses recommandations pour l'exploration biologique d'une pathologie thyroïdienne.
L'exclusivité des rencontres réside dans la suggestion d'une thérapie autre que l'administration orale ou l'injection : la pompe à insuline. L'intervention du professeur E. Bernard cernera notamment la propagation de son usage et la banalisation escomptée, mettant en avant son rôle protecteur et préventif.