Mais combien d'enfants ont été «officiellement» victimes d'enlèvements en Algérie, en 2012 ' Entre les chiffres que les services de police viennent de rendre publics, et qui donnent 204 cas, ceux de la Gendarmerie nationale selon lesquels il y aurait 42 enfants victimes de rapts et les statistiques que la Forem a livrées en décembre dernier (36 kidnappings), les Algériens ne savent plus où donner de la tête, qui croire ni comment prendre les choses. Doit-on additionner les statistiques des Services de sécurité et leur soustraire ceux de la Forem ou, au contraire, additionner l'ensemble des données, tout en veillant à ne pas oublier que ce ne sont-là que les cas «dûment» enregistrés et que, comme l'a précisé le président de la Forem et sous-entendu par les Services de sécurité, la réalité est sans doute plus grave ' Dans ce même ordre d'idée, combien d'enfants ont été victimes de la maltraitance, de viols, de l'exploitation sexuelle ou au travail, se sont retrouvés impliqués dans la délinquance et la criminalité' '
Autant de questions que l'on peut légitimement se poser au regard de l'absence d'une instance officielle qui s'occupe de collecter et synthétiser les informations auprès de l'ensemble des structures concernées par l'enfance, en vue de mieux appréhender tous les problèmes et les dangers qui menacent les enfants en Algérie. La Forem a suggéré la mise en place d'un secrétariat général- qui regrouperait les compétences concernées et, en collaboration avec la société civile et les parents, mettrait en place les mécanismes de protection de l'enfance-, d'autres pourraient parler d'un observatoire chargé de suivre l'évolution économique et sociale de l'enfance ou d'un ministère de promotion de l'Enfance. La dénomination importe peu pourvu que les données et informations collectées puissent permettre aux pouvoirs publics et à la société civile de mieux cerner des phénomènes aux retombées jusqu'ici difficilement palpables.
L'étude des services de la Gendarmerie nationale qui, en janvier dernier, sont arrivés à la conclusion que la déperdition scolaire est à l'origine de la délinquance juvénile à hauteur de 39%- alors que le phénomène est visible depuis plusieurs années- est symptomatique de tout ce qui reste à accomplir pour appréhender la situation réelle de l'enfance. Et de ce qui doit être fait pour freiner- à défaut d'y mettre un terme- les innommables agressions dont les enfants continuent de souffrir'
S. O. A.
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Posté Le : 04/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Samir Ould Ali
Source : www.latribune-online.com