Algérie

Les chiffres accablants de la FNTR



Pour Smaïl Allaouchiche, secrétaire général de la FNTR-UGTA, «la situation des retraités est des plus défavorables». Sur les 2 100 000 pensions, en 2010, nous avons constaté ce qui suit :
360 000 retraités perçoivent une pension inférieure à 10 000 DA, soit 20%. 600 000 varient entre 10 000 DA et 15 000 DA (SNMG actuel), soit 30%. 250 000 entre 15 000 et 25 000 DA, soit 12%. 300 000 retraités quant à eux, entre 25 000 et 35 000 DA, soit 15%. Seuls 30 000 retraités perçoivent une pension supérieure à 35 000 DA, soit 1,5%. Le reste des retraités, c'est-à-dire 560 000, représentant les pensions et allocations de droit indirect — telles que les veuves, les ascendants et descendants d'ayants droit — perçoivent des pensions et allocations ne dépassant guère les 7 500 DA, soit 21,5%. Au vu de cette analyse, nous ne pouvons parler d'une amélioration du pouvoir d'achat de cette frange de la société, quand on sait que leurs pensions n'ont évolué que de 28% depuis l'année 2005, alors que les salaires des travailleurs en activité ont évolué de 300%, pour la même période. En outre, depuis 2005, les prix des produits de large consommation ont connu une hausse vertigineuse de 116%. Il est hors de question, pour le retraité d'établir une comparaison avec certains produits nécessaires, mais dont les prix sont inabordables, notamment les viandes rouge et blanche et les poissons. Ainsi, l'évolution des pensions n'a pas suivi le même rythme ; elle n'est pas en adéquation avec le pouvoir d'achat : les produits de large consommation ont atteint une hausse de 116%, alors que le relèvement des pensions n'a progressé que de 28%, à peine. Pour la FNTR, les principales revendications actuelles sont claires et connues des pouvoirs publics.
Améliorer les conditions de vie des retraités
Les membres de la commission exécutive fédérale de la FNTR, réunis le 4 mai 2011, ont inscrit dans leur cahier de revendications, remis aux autorités compétentes, certaines doléances jugées raisonnables et qui serviront à améliorer les conditions de vie des retraités :
- restitution par l'Etat à la CNR des 400 milliards de DA ayant servi à financer l'ordonnance 97-13 par les propres cotisations sociales des travailleurs et des employeurs ;
- exonération de l'IRG pour toutes les pensions de retraite inférieures à 40 000 DA et la réduction de cet impôt pour les pensions supérieures à ce montant ; - octroi d'une revalorisation annuelle dont le taux doit être significatif, et à deux chiffres, au regard de l'inflation qui ne cesse de réduire le niveau de vie des retraités ;
- actualisation des pensions de retraite d'au moins 40%, et ce, depuis janvier 2010, au vu des augmentations de salaires attribués, avec rappel depuis 2008, à tous les travailleurs des secteurs d'activité ;
- relèvement de la pension minimum de retraite qui est de 75% du SNMG, à 100 % du SNMG, le relèvement de l'allocation minimum de retraite qui est de 3 500 DA à un montant de 5 000 DA ;
- relèvement de la majoration pour conjoint à charge, qui n'a pas varié depuis janvier 2000, à 4 000 DA, et le rétablissement de l'article 15 de la loi 83-12, dans sa mouture originale ;
- suppression de l'article 6 bis, pour permettre aux retraités sortis dans le cadre de l'ordonnance 97-13, de bénéficier de la transformation de leurs retraites proportionnelles et sans condition d'âge, en retraite normale dès l'âge de 60 ans ;
- modification de l'article 43 pour permettre l'octroi d'un coefficient d'actualisation, à chaque relèvement du SNMG.


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