Les chiens errants, une source d'inquiétude

Les meutes de chiens sont devenues une véritable hantise pour les personnes parmi les lève-tôt, les écoliers, les femmes, proliférant dans les agglomérations, faute de campagnes d'abattage. En effet, de nombreuses personnes ont été attaquées par des chiens errants au moment où celles-ci se rendent tôt à leur travail ou vont à une heure tardive vers une structure de santé à la recherche d'une pharmacie pour acheter un médicament.Parmi les victimes, l'on dénombre plusieurs cas de morsures au chef-lieu de wilaya, où des personnes ont été mordues par des chiens errants à l'intérieur des ensembles d'habitation, comme c'est le cas dernièrement où des couche-tard n'ont dû leur salut qu'à l'intervention des habitants. La hargne des chiens, dont le nombre a fortement multiplié ces derniers temps, est devenue une source d'inquiétude, non seulement pour les personnes, mais également pour les autres animaux en divagation, notamment les ânes et les chats qui sont souvent attaqués.
En dépit des nombreux cas de morsure et de griffure des personnes par des animaux errants enregistrés à travers la wilaya, nombre de communes n'ont pas enclenché de campagne d'abattage, comme prévu par les différents arrêtés du wali, afin de lutter contre le phénomène de la prolifération des chiens errants. Même les munitions distribuées aux communes par les services concernés de la wilaya sont souvent utilisées à d'autres fins, notamment la chasse et parfois même les mariages et les fêtes.
En outre, "certaines communes ont fait un usage peu efficace de leur quota de cartouches qui ont été perdues inutilement, comme le prouve le nombre infime de chiens abattus, n'ayant pas dépassé quelques dizaines parce qu'ayant été confiées à des personnes ne maîtrisant pas les techniques de tir et de chasse".
Car, explique-t-on, il n'est pas donné à n'importe qui de savoir bien utiliser une arme de chasse en milieu urbain pour éviter que des balles de chevrotine ricochent et blessent des personnes. Les résultats auraient été meilleurs si les communes avaient fait appel aux associations de chasseurs qui sont habilitées à organiser des opérations d'abattage des chiens errants et des battues administratives du sanglier.


M. EL BEY