Algérie

Les chercheurs permanents appellent au dialogue



Les chercheurs permanents étaient nombreux à répondre hier à l'appel de leur syndicat pour tenir un rassemblement devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. La tutelle n'a pas réagi à l'appel au dialogue. Loin de renoncer, les chercheurs permanents menacent d'occuper la scène de la protestation jusqu'à l'ouverture des portes du dialogue.Salima Akkouche - Alger (Le Soir) - Ils sont venus de toutes les wilayas pour exprimer leur colère devant le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Malgré le dispositif sécuritaire déployé autour du département de Tahar Hadjar, les protestataires n'ont pas été empêchés de tenir leur rassemblement. Ils étaient autorisés à occuper les lieux pendant près de trois heures en brandissant des affiches portant leurs revendications.
Cependant, le ministre de tutelle n'a donné aucun signe de volonté pour ouvrir le dialogue auquel font appel les chercheurs permanents.
Smati Zoghbi, SG du syndicat des chercheurs permanents, a souligné que cette journée de protestation a été décidée par le conseil national du syndicat suite «au manque de considération de la tutelle et ceci depuis juin 2018». La dernière réunion avec le ministre de l'Enseignement supérieur remonte à mars dernier. Depuis, a précisé M. Zoghbi, le dialogue est rompu.
Le syndicat, poursuit-il, a saisi la tutelle en juin dernier mais en vain. «Nous avons réitéré notre appel au dialogue en août, septembre et en novembre dernier aussi et nous n'avons eu aucune réponse du premier responsable du secteur, nous avons également déposé un préavis pour tenir un rassemblement pacifique et nous n'avons eu aucune réponse non plus», a indiqué le porte-parole des chercheurs permanents.
Selon lui, c'est le silence de la tutelle qui a poussé les chercheurs à sortir dans la rue pour espérer se faire enfin entendre. Les protestataires ont indiqué que le but de leur action, c'est d'appeler une énième fois le ministre de tutelle à ouvrir les négociations autour de leur plateforme de revendications. Celle-ci tourne principalement, cite M. Zoghbi, autour de l'intégration du statut du chercheur permanent dans la Fonction publique qui est bloqué depuis 2008, la révision «immédiate du statut particulier des chercheurs permanents après plus de dix ans d'application pour résoudre le problème des grades dits en voie de disparition en leur permettant l'accès aux études supérieures, la révision de la grille salariale, la mise en place d'un ministère dédié à la recherche scientifique permanente, au développement technologique qui regrouperait toutes les institutions de recherche scientifique des différents secteurs.
Les chercheurs revendiquent, également, la fin de leur marginalisation, une représentativité au sein des comités consultatifs permanents du secteur de la recherche. Ils demandent aussi un quota de logements qui leur soit destiné et la réalisation de 550 logements promis par le Premier ministre depuis 2013 et le droit à la formation continue. L'action des chercheurs permanents n'a pas donné de résultats auprès de leur tutelle qui n'a pas demandé à les recevoir.
Cependant, a promis
M. Zoghbi, «nous allons revenir autant de fois que possible pour nous faire entendre et s'il faut appeler à d'autres actions plus radicales, nous le ferons».
S. A.


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