Le refus de l’administration de tendre l’oreille aux revendications des chercheurs envenime la situation. Les chercheurs permanents du Centre de recherche nucléaire de Draria emboîtent le pas à leurs collègues du Centre d’Alger et menacent de sortir dans la rue pour faire entendre leur voix. La section syndicale dénonce l’absence d’un canal de dialogue avec les responsables du Comena qui refusent d’écouter les doléances des chercheurs.
«Nous avons demandé au Comena de nous associer dans l’élaboration de notre statut spécifique. Mais voilà que notre demande a reçu une fin de non-recevoir. Nous ne pouvons pas nous taire car il y va de notre carrière, de notre avenir», souligne un syndicaliste, tout en exhibant les différentes lettres adressées au Commissariat à l’énergie atomique et au ministère de l’Energie et des Mines. «Après les protestations des travailleurs, le projet de statut élaboré par le Comena depuis 5 ans a été présenté. Contrairement aux attentes des chercheurs, ledit projet présente une succession de mesures dévalorisantes graves à l’encontre du potentiel technique du Comena», dénonce la section syndicale dans un écrit adressé au ministre de l’Energie. Ces mesures, juge la section syndicale, portent atteinte à la dignité du personnel technique par des rétrogradations illégales.
«Attitude revancharde»
Pour la section syndicale, ce projet de statut présente des «incohérences flagrantes». Ce que considèrent les chercheurs comme «une attitude revancharde de l’administration du Comena qui a pour souci de dénigrer le potentiel chercheur et soutien technique à la recherche pour élever son staff administratif au rang d’élite du nucléaire».
Les chercheurs permanents du CRND estiment ainsi que le projet de statut spécifique assure la promesse pour le personnel de l’administration au détriment des chercheurs. La section syndicale du CRND réclame ainsi la mise en place d’une commission mixte à l’instar de l’ensemble des secteurs publics algériens pour discuter de l’avenir de ce projet de statut qui reste confus.
Face à la sourde oreille de leur tutelle, les chercheurs permanents du CRND envisagent de nouvelles actions de protestation.
«Nous avons plusieurs options. Nous pouvons nous rassembler devant le ministère de l’Energie ou aller carrément à la présidence de la République», indique un syndicaliste qui n’écarte pas la radicalisation du mouvement de protestation.
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Posté Le : 23/03/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Mokrane Ait Ouarabi
Source : www.elwatan.com