L'Algérie dispose d'importants gisements d'or dans le Sud. A part quelques sites connus, nul ne sait réellement où se trouvent les trésors de pépites. Ce qui a favorisé la constitution de groupes d'individus venus de plusieurs pays d'Afrique vers l'Algérie qu'ils considèrent comme un eldorado. Ils finissent à... l'ombre. Récit...Pépites. Nos militaires en opération le long de nos frontières Sud ne chôment pas. Ils traquent les terroristes et les trafiquants en tous genres. D'armes, de drogues, de contrebande de divers produits et...de voleurs d'or. Toute une faune de prédateurs venus de plusieurs pays d'Afrique qui «prospectent» notre riche sous-sol. Dans un communiqué publié, lundi dernier, notre ministère de la Défense nationale fait état de l'arrestation par un détachement de l'Armée nationale populaire du secteur opérationnel de Bordj Badji Mokhtar en 6ème Région militaire de «vingt personnes de différentes nationalités africaines, dans une tentative d'exploration illicite d'or, en leur possession vingt-cinq groupes électrogènes et douze marteaux piqueurs». Ce n'est pas la première fois que l'ANP neutralise des «chercheurs» d'or dans notre Grand Sud. C'est leur incessante présence et la multiplication des groupes qui attirent l'attention. Notre sous-sol recèle des richesses multiples dont nous ne connaissons que les hydrocarbures. Il y a également le diamant dans la région de Reggane et de l'uranium dans le Hoggar. Pour ne citer que les matières les plus connues. Quant aux gisements d'or, le ministère de l'Energie et des Mines nous apprend qu'il «existe actuellement plusieurs gisements d'or localisés essentiellement au Sud du pays dans la région du Hoggar. Le gisement de Tirek situé à 400 km de Tamanrasset a des réserves géologiques de l'ordre de 730 000 tonnes avec une teneur moyenne de 18 g/t. Le gisement d'Amessmessa situé à 460 km à l'ouest de Tamanrasset: les réserves géologiques sont de l'ordre de 3.38 millions de tonnes avec une teneur moyenne de 18 g/t. Le gisement de Tiririne - Hanane situé à 450 km à l'est de Tamanrasset, les réserves géologiques sont de l'ordre de 481 100 tonnes avec une teneur moyenne de 17 g/t. Le gisement d'In Abegui représenté sous forme de stockwerks a des réserves évaluées à 2 807 000 tonnes avec une teneur de 3.59 g/t. Les réserves mises en évidence sont de l'ordre de 100 tonnes. Quant au potentiel global, il est estimé à plus de 200 tonnes». A noter que cette zone aurifère se trouve près de la frontière avec le Mali qui est le 3ème producteur mondial d'or après l'Afrique du Sud et le Ghana. Cependant, les données, sur nos gisements, publiées par notre ministère paraissent incomplètes. Est-ce pour des raisons de confidentialité' Ou bien par défaut d'estimations des gisements qui existent dans d'autres parties de notre Grand Sud' Quoiqu'il en soit, cette richesse naturelle, qui est l'or, est jugée assez importante puisque les arrestations de groupes de «chercheurs» d'or sont régulièrement effectuées par nos militaires et ce depuis de longues années. D'ailleurs et lors du débat à l'APN de la loi de finances 2018, le ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, a déclaré devant la commission des finances du Parlement que «la relance du projet de la mine d'or au sud du pays est actuellement en cours de préparation». Il s'agit du seul gisement d'Amesmessa dans la wilaya de Tamanrasset qui était exploité par Gold Mines of Algeria (GMA), le consortium australien associé de Sonatrach et qui a été arrêté car les Australiens avaient voulu «utiliser des techniques extrêmement dangereuses dans l'exploitation». Yousfi a tenu à préciser que «les négociations sont en cours avec des entreprises mondiales connues concernant ce projet au regard des réserves d'or importantes». C'était en octobre dernier. La production de ce seul gisement est estimée entre 200 000 et 300 000 onces d'or (une once égale environ 30 grammes) par an. Une entreprise algérienne d'exploitation des mines d'or (Enor) existe bel et bien, mais aucune carte des gisements existants dans notre pays n'est publiée par cet organisme. D'où un vide que la rumeur ne tarde pas à combler. C'est ainsi qu'en août 2017, les habitants de la ville de Djanet se sont réveillés un matin avec une rumeur faisant état de «pépites d'or à 50 centimètres sous terre». Les réseaux sociaux se sont vite emparés de cette «info» pour l'amplifier. Résultat, une foule nombreuse s'était munie de pelles et de pioches pour se lancer dans une «fouille» minutieuse du sol. La réalité était que les cailloux scintillants ressemblaient à de l'or. Il s'est avéré que ce n'en était pas. C'est de la pyrite (un minéral très répandu) appelée «l'or des fous».
Il n'avait jamais mieux porté son nom qu'à Djanet ce jour-là. Ceci dit, ces «chercheurs» bien équipés que nos militaires arrêtent régulièrement sont convaincus de trouver un jour de l'or. Alors, ils grattent, grattent,...Pour l'instant, ils n'ont «trouvé» que le chemin qui mène à la prison. Les rumeurs les plus folles continuent à circuler cycliquement sur la présence de gisements d'or, un peu partout dans notre Grand Sud. Mythes ou réalités' Nous ne terminerons pas sans souhaiter, à l'occasion d'Ennayer, «Assegas Amegaz» à tous les Algériens!
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Posté Le : 11/01/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Zouhir MEBARKI
Source : www.lexpressiondz.com