Les chemins de la délinquance sont impénétrables
Difficile d?établir un portrait de jeunes délinquants. Déjà parce que ceux qui n?hésitent pas à parler sont, malgré tout, peu loquaces sur leur vie privée et les problèmes qui ont jalonné leur parcours. Les chercheurs, eux-mêmes, n?ont pas toujours accès à toutes les données pour avancer dans leur thèse ou leurs recherches. Le système est bouché et tient à conserver l?opacité. Nordine Khaled est universitaire, chercheur, psychologue et sociopsychologue. Il dresse les grands traits du profil du délinquant. A prendre tout de même avec des pincettes, précise-t-il, car il y a, au fond, autant de profils qu?il y a de délinquants. Avant toute chose, il existe différents types de délinquances. A cela, s?ajoutent différents types de délinquants. Malgré des différences cependant, des études permettent de relever des traits généraux. Le profil du délinquant Sur le plan personnel, ces jeunes sont issus de familles pauvres, de familles nombreuses avec des problèmes familiaux. Parfois, les parents ont divorcé et la cohésion familiale se retrouve ébranlée. Le père, synonyme d?autorité, est absent ou inactif. Dans le système scolaire, il est relevé que ces jeunes ont échoué très tôt dans leurs études et font partie des statistiques de la déperdition scolaire. Ils ont causé des problèmes dans l?établissement scolaire, avec leurs enseignants ou avec des camarades de classe. Sur le plan social, ces jeunes sont rejetés du monde du travail. Vulgairement, ils sont désignés par le fameux « hittiste » et doivent se débrouiller pour vivre. Ils versent dans le secteur informel, le système D ou le « business » qui sont, à ce propos, à la frontière de la délinquance.
Posté Le : 14/12/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Z. A. M.
Source : www.elwatan.com