Algérie

Les chemins communaux, parents pauvres du réseau routier



Les chemins communaux, parents pauvres du réseau routier
Malik BoumatiDepuis plusieurs années, Tizi Ouzou vit au rythme d'une circulation automobile infernale faite de longs bouchons aux entrées de la ville et un encombrement monstre au centre-ville et au niveau de ses quartiers périphériques. Le nouveau plan de circulation mis sur pied en 2011 était censé désengorger la ville des genêts, selon une promesse de l'ex-directeur des transports. Non seulement ce plan n'a pas atteint ses objectifs, mais la situation de la circulation s'est dégradée même dans d'autres villes de la wilaya, particulièrement celles situées le long de la route nationale N°12 (RN12) qui va de Tadmaït vers la limite avec la wilaya de Béjaïa, en passant par la ville d'Azazga. Beaucoup ont lié cette situation à l'état des routes de la wilaya, où d'importants projets sont pourtant inscrits et menés dans le secteur des travaux publics. Mais il est vrai que le réseau routier de la wilaya de Tizi Ouzou est trop dense pour qu'il soit pris en charge aussi facilement.En effet, la wilaya de Tizi Ouzou est forte de près de 5 000 kilomètres de routes, dont plus de 3 500 de chemins communaux. Si les 600 kilomètres de routes nationales et les 700 kilomètres de chemins de wilaya sont pris en charge par les programmes sectoriels mis en ?uvre par la direction des travaux publics, les chemins communaux sont du ressort des soixante-sept municipalités que compte la wilaya. Des municipalités qui arrivent à peine à assurer les frais de fonctionnement, en majorité les salaires des fonctionnaires. Donc il ne faut pas s'attendre à ce que les communes prennent en charge des travaux relevant du secteur le plus budgétivore qui soit. Et c'est pour cette raison que, contrairement aux routes nationales et chemins de wilaya, les chemins communaux de la wilaya de Tizi Ouzou sont en majorité dans un état déplorable. Ce qui pénalise en premier lieu les villageois dont une bonne partie se déplace uniquement grâce aux chemins communaux qui relient généralement les villages etautres hameaux vers les chefs-lieux communaux. Cependant, sur les 1 300 villages de la wilaya de Tizi Ouzou, il existe fort heureusement des villages traversés par des chemins de wilaya ou des routes nationales, particulièrement ceux situés sur des tronçons traversant les grands centres urbains. Il ne faut surtout pas croire que le chef-lieu de wilaya est épargné par le mauvais état des routes à cause desquelles les automobilistes souffrent le martyre. Il s'agit plutôt des routes qui traversent les quartiers périphériques au centre-ville, comme les différentes ruelles de la nouvelle-ville ou des quartiers de Tala Alem ou Lotissement Hammouten. Des quartiers rarement visités ou inspectés par les autorités centrales du pays et qui présentent des crevasses et autres nids de poules qui font d'un déplacement un cauchemar pour les automobilistes. C'est un peu pour cette raison que les autorités s'occupent plutôt des routes du centre-ville, considéré comme une vitrine de la région, ainsi que les routes reliant les communes entre elles ou les wilayas.D'autre part, on ne peut parler du secteur des travaux publics de la wilaya de Tizi Ouzou sans évoquer les projets réalisés ces dernières années et ceux en cours de réalisation. En plus des projets en voie de lancement comme lapénétrante qui reliera dans quelques années le chef-lieu de wilaya àl'autoroute Est-Ouest par la ville de Draa Ben Khedda. Les travaux pour ledédoublement de la route nationale N°12 reliant les wilayas de Tizi Ouzou et Béjaïa sont également en cours ainsi que la rocade nord appelée à éviter le centre de la ville des genêts pour les automobilistes se dirigeant vers le nord de la wilaya. De nombreux autres projets ont été inscrits à l'indicatif de la wilaya, qui souffre cependant de la qualité des travaux et la courte durée de vie du bitume. En effet, des malformations apparaissent parfois à plusieurs endroits des routes réalisées ou rénovées, à peine quelques mois après l'achèvement des travaux. Des malformations auxquelles l'on pourrait donner des explications, notamment en matière d'urgence dans le déroulement, mais ce qui ne trouve aucune explication, c'est le mutisme des pouvoirs publics devant ces lacunes qui constituent tout de même un danger pour les automobilistes.M. B.




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