Algérie

Les cheminots en grève illimitée



  Les cheminots accusent leur direction de ne pas avoir appliqué le protocole d'accord, qui avait mis un terme à  la contestation. Et ce sont, encore une fois, les usagers qui font les frais de ces désaccords entre la direction de la Société nationale de transports ferroviaires (SNTF) et ses employés. «La paralysie était totale, puisqu'aucun train n'a circulé aujourd'hui. La grève générale a été suivie à  100%», affirme l'un des syndicalistes. «Samedi, l'activité était effectivement nulle, mais ce n'était pas de notre faute. En raison de la marche de samedi, l'entreprise a reçu la consigne de n'assurer aucune desserte», expliquent les cheminots. Les revendications des grévistes restent ainsi inchangées, puisqu'ils demandent l'application des mesures décidées à  la signature du protocole d'accord. «Les plus importantes restant la révision du régime indemnitaire, qui implique une revalorisation salariale conséquente, ainsi que la révision de l'octroi des grades, l'amélioration des conditions de travail ou encore l'augmentation de certaines primes», expliquent les grévistes. Une plate-forme de revendications a été remise par les employés à  leur direction il y a deux semaines, et qui menaçaient de recourir à  une grève si des mesures concrètes n'étaient pas engagées. «Nous leur avons donné comme délai la soirée de samedi. Mais ils n'ont rien fait afin de l'empêcher», déplorent les syndicalistes qui ajoutent : «Nous ne demandons que la concrétisation des promesses faites l'année dernière.» Ce que dément la SNTF. «Le protocole d'accord signé a été parfaitement respecté et appliqué», affirme Noureddine Dakhli, directeur des ressources humaines au sein de la SNTF.
«Service minimum assuré par l'entreprise»
«Les revendications portent sur deux aspects : la révision de l'évolution de carrière ainsi que la revalorisation des salaires. Toutefois, ceci doit àªtre décidé dans le cadre de la convention collective, qui doit àªtre revue courant 2011. Mais ils ne veulent pas patienter», explique M. Dakhli. «Ce sont les conducteurs de locomotive d'Alger qui ont enclenché ce mouvement, et ce, sans respecter les canaux réglementaires. Cette grève est de ce fait illégale puisqu'il n'y a pas eu de préavis», explique Noureddine Dakhli. Celui-ci affirme toutefois qu'un «service minimum» a été assuré par l'administration de l'entreprise et le personnel encadrant. «Les grandes lignes, d'Alger vers Oran ou Constantine, ont circulé comme à  l'accoutumée», énumère M. Dakhli. Les dessertes ayant pâti de ce mouvement sont, selon les chiffres avancés par la SNTF, les trains régionaux ainsi que les trains de banlieue.
Le taux de circulation était, respectivement, de 75% et de 50%. «Nous sommes en continuelles négociations avec les grévistes et nous espérons mettre un terme à  cet arrêt au plus vite. Dans le cas contraire, nous continuerons à  assurer la circulation du maximum de trains, et ce dans la mesure du possible», rassure le DRH.               
 


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