la ligne
centre-ville de Cons tantine/nouvelle ville Ali Mendjeli ne s'estompe guère.
Après la
manifestation de colère marquée par un arrêt de travail durant toute la matinée
du 7 décembre dernier, «pour dénoncer les clandestins qui leur raflent la
clientèle sous le nez», les taxieurs en activité sur ce trajet ont renoué,
hier, avec la contestation en bloquant l'axe routier de l'avenue Achour Rahmani
Chérif (Bardo), là même où se situe la station de service des taxis. Stationnés
au milieu de la chaussée aux environs de 10 heures, voire sciemment abandonnés
là par les conducteurs, les véhicules des taxieurs barraient la route devant
toute circulation automobile, créant un embouteillage monstre en amont de cet
important tronçon routier, déjà très mal en point en matière de fluidité de la
circulation en temps «normal».
La réaction des services de sécurité, qui ont
très vite déployé un imposant dispositif de sécurité, a permis de libérer assez
vite la route, tout en engageant une concertation sur place avec les
contestataires.
Regroupés autour d'un officier de la voie
publique, ces derniers ont dénoncé les pratiques «illicites» de certains
taxieurs, qui évitent de prendre leurs places au sein de la station et chassent
les clients à la criée en amont de cet espace, laissant ainsi en attente,
surtout durant les heures creuses, ceux qui respectent la réglementation et
prennent place par priorité au premier venu au niveau de la station. Le conflit
prend dès lors les apparences de taxieurs contre taxieurs, les uns s'affirmant
légalistes et les autres désignés comme des insurgés, qui empruntent la
pratique des clandestins.
Pour les taxieurs insurgés, il n'est pas
question de prendre place au niveau de la station indiquée, tant que les
clandestins continueront à sévir, raflant tout client qui pointe à l'horizon.
«Il arrive que je demeure fixé en stationnement à Bardo durant plus d'une
heure, dans la matinée notamment, alors que le clandestin aura effectué
plusieurs allers-retours vers la nouvelle ville Ali Mendjeli », plaident les
taxieurs. Ceux-ci refusent de la sorte de pâtir dans la station et laisser le
champ libre aux clandestins.
Ils ajouteront dans ce sillage que «le
règlement de ce problème passe par une lutte des services compétents contre
l'activité des clandestins». Une vision pas du tout partagée par leurs
collègues, qui estiment eux que «l'exemple du respect de l'ordre doit en
premier lieu être de rigueur chez le taxieur». Le citoyen, quant à lui, dont le
souci majeur est de rejoindre son travail le matin, ou de rentrer au domicile
l'après-midi, ne fait pas de différence entre taxieurs et clandestins,
«l'essentiel est d'arriver à bon port». Et d'ajouter que «le clandestin dans
des moments de crise est un véritable sauveur», soulignent des usagers de cette
ligne.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 31/12/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com