Les chauffeurs de taxi dénoncent la concurrence déloyale des «clandestins»

Le transport est devenu une activité florissante. En effet, des chauffeurs de taxi travaillant dans l'illégalité partout dans la wilaya de Chlef, parfois même dans l'enceinte des stations de taxi, au grand dam des chauffeurs légaux qui ne peuvent que constater, dans l'impuissance, cet état de fait.Ce type de transport illégal a pris une dimension importante, à telle enseigne que ces «clandestins» opèrent même dans l'enceinte des stations de taxis. Un état de fait qui est à l'origine de la grogne des chauffeurs de taxi réguliers. Ceux-ci dénoncent le silence des pouvoirs publics qui ferment les yeux sur ce dérapage. Il faut savoir que ces chauffeurs n'ont ni charges ni assurances à payer. Il leur suffit juste d'avoir un véhicule pour exercer, dira un chauffeur de taxi rencontré dans la station de taxis du centre-ville. Résultat, les clients sont transportés sans garanties. Ces usagers sont souvent contraints d'utiliser ce mode de transport urbain clandestin pour vaquer à leurs différentes occupations quotidiennes et parfois urgentes, faute d'autres moyens de transport, témoignent certains citoyens rencontrés sur place. C'est ce déficit qui est derrière la prolifération de cette activité informelle, expliquent-ils. En concurrence avec le transport régulier, le nombre de taxis «clandestins» est en progression continue. A vrai dire, le secret derrière le choix d'un taxi clandestin est qu'il pratique des prix largement en dessous des prix des taxis légaux : 100 DA au lieu de 200 DA quant à la desserte centre-ville - banlieue. Cette situation plus qu'inquiétante entrave l'activité des taxis réguliers, d'où la nécessité d'assainir le secteur, selon eux, en trouvant des solutions adéquates à cette anarchie. Une anarchie qui est devenue maître des lieux en raison de l'inertie des pouvoirs publics qui affichent une totale indifférence face à ce fléau qui prend de l'ampleur. Il faut noter enfin que cela n'est pas dû à l'insuffisance, voire le manque flagrant en matière de moyens de déplacement motorisés, non plus à l'absence de contrôle et de sanction à l'encontre des chauffeurs de taxi informels mais plutôt aux clients qui les préfèrent au détriment des taxis rien que pour les prix bas qu'ils proposent. Ainsi et en termes de transport, les taxis clandestins se sont imposés, ayant leurs lignes préférées ainsi que des endroits précis où les attendent leurs clients.