Algérie

Les charmes discrets de la corniche



Les charmes discrets de la corniche
Annaba restera la destination première, prisée par ses habituésChaque nuit, les soirées d'été à Annaba réunissent des centaines de familles, des jeunes et des moins jeunes en bord de mer. Pour un délire collectif et festif qui dure toute la nuit.Si beaucoup de familles se contentent de profiter de la brise de l'été, en sirotant un thé ou en consommant un ice cream en bord de mer, d'autres, les jeunes en l'occurrence, y ajoutent le «Bouzendègue», la résine de cannabis. Oreilles percées de boucles d'or, regard enfiévré, joli visage béat rejeté en arrière, Chahinez danse. Son compagnon Zinou virevolte en tous sens, tel un insecte de nuit rendu fou par la lumière des lasers et les chansons pathétiques de Khalas, provenant de la tablette de leur complice de groupe. La bouche bloquée en position ouverte pour mieux s'enivrer de décibels dégagés par la tablette. Le groupe a roulé 60 kilomètres pour délirer la nuit sur la corniche de Annaba la Coquette. Ils sont des centaines de jeunes à déferler sur les plages de Annaba. Chaque soir et chaque week-end, pour les habitants de Bouna et chaque week-end pour les voisins des wilayas limitrophes, du grand patron au fils bourgeois, au simple fonctionnaire, empruntent les routes de la corniche annabie à la recherche de leur nirvana d'une nuit. Le littoral annabi, l'été venu, réunit en parfaite harmonie, plusieurs centaines de familles, des jeunes, des moins jeunes et de toutes les régions du pays, formant du coup la plus grande famille que Annaba ait jamais connue.Depuis la plage de Sidi Salem jusqu'à Aïn Achir, Cap de garde, en passant par Saint-Cloud, Chapuis et Toche entre autres plages, où sont érigés la plupart des salons de thé, pizzeria, boites de nuit et hôtels, la vie nocturne y est envoûtante. Tous ces endroits sont étroitement gardés, voire surveillés par les vigiles qui n'hésitent pas à intervenir et/ou à exclure les fêtards par trop bruyants ou sous l'emprise de la drogue. Il faut dire que les autorités de la wilaya d'Annaba, n'ont pas lésiné sur le renforcement du dispositif de sécurité tout le long des 80 kilomètres du littoral Annabi. Gendarmes et policiers sont sur le qui- vive.Contrôle de près aussi bien des personnes que des véhicules. Motif: trafic et/ou consommation de stupéfiants. C'est dire que détente, sérénité et sécurité cette année plus que jamais font bon ménage à Annaba. L'ambiance est plutôt peace and love. Les veillées en bord de mer procurent des émotions neuves qui, pour beaucoup de coeurs en déraison ou en folie, génèrent des relations humaines différentes.Les jeunes affichent plus de respect aux familles, plus de «horma» et de «hechma». La consommation de drogue n'est pas écartée, pour nombre d'adeptes, mais cela se fait dans la discrétion la plus totale, voire loin des regards. Décrit comme la «moyen d'évasion» «le kif n'a en réalité rien d'euphorique», dira Azou un jeune étudiant rencontré à la plage du Vidro.«Le cannabis, cette drogue de synthèse souvent mélangée à l'aspirine, procure durant quelques heures un sentiment d'euphorie et fait oublier la fatigue», nous explique-t-il.Dans tous les cas de figure, qu'ils soient consommateurs de kif ou pas, qu'ils soient des adeptes des sorties nocturnes, le flux des vacanciers à la ville des Jujubes, renseigne sur le sens des bonnes manières, même s'il reste beaucoup à faire, tant sur le plan civisme que sur le plan développement touristique.En attendant que l'un et l'autre se réhabilitent, Annaba restera la destination première, prisée par ses habitués, en dépit de l'absence de toutes commodités et où le bien-être de ses visiteurs, et les agréables séjours ne font pas encore partie des préoccupations des responsables de cette wilaya.




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