Au vu de la multitude de projets à lancer ou prévus pour être lancés ou réceptionnés, ce sont des centaines de milliers de logements qui, avant la fin de l'année 2019, devraient faire le bonheur d'un nombre aussi important de familles dans le besoin d'un toit décent.C'est ce qui ressort des déclarations faites par le ministère de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville (MHUV) sous la direction de Kamel Beldjoud, ce dernier samedi. C'était à l'occasion de la visite de travail et d'inspection qu'il a effectuée dans cette wilaya. Il reste que dans les propos qu'il a exprimés, le représentant du gouvernemen a souligné « ? la nécessité de conjuguer les efforts des différents secteurs pour achever les nombreux programmes d'habitat et leur distribution dans les délais». Cet appel aux autres secteurs n'est pas passé inaperçu du côté des autres institutions d'intervention. Selon des informations émanant de sources fiables, le ministre se serait senti particulièrement à l'étroit dans son bureau à chaque fois que son regard était attiré par les projets dont les travaux sont suspendus, programmés pour être lancés et qu'ils ne l'ont pas été et d'autres voués à tous les trafics d'entreprises privées au point de tourner au ralenti. Ce qui, selon les mêmes sources, aurait incité le ministre à avancer prudemment dans ce secteur dont la gestion antérieure est connue pour être une nébuleuse à tous les niveaux. Dans son approche de nombreux dossiers, Kamel Beldjoud n'aurait pas trouvé de justificatif à avancer pour justifier le long retard dans la réalisation de plusieurs milliers de logements. Dans le lot, il y a ceux inachevés et livrés à l'abandon qui se comptent par milliers dans la majorité des wilayas. D'autres sont encore au stade de projets malgré la disponibilité des moyens financiers, des assiettes financières et respect des démarches administratives nécessaires au lancement des réalisations. «C'est une situation très difficile à laquelle sont confrontés les responsables locaux pour la réalisation de nouveaux logements», avouait en privé, un fonctionnaire du ministère de l'habitat. Très déprimé, le même fonctionnaire indique qu'au sein de son département règne depuis quelques temps déjà, et de manière palpable, la morosité et l'inquiétude du personnel, face au marasme économique ambiant, et surtout, face au manque de solutions durables pour sortir de la crise. Il faut dire que les causes de ce marasme sont bien profondes. Cela demande plus que des décisions locales pour les régler. Une autre inquiétude réside dans les appréhensions quotidiennes des uns et des autres y compris les entreprises de réalisation à être pris dans la nasse des enquêteurs en charge des dossiers de corruption et actes d'atteintes à l'économie nationale : «L'appréhension est palpable à tous les niveaux de gestion. On évite de prendre une quelconque décision. Ça ne veut pas tarder à exploser», confie en privé un entrepreneur à la recherche d'un responsable à même de permettre le paiement d'une facture ou pour l'établissement d'un bon de commande pour des travaux supplémentaires. C'est dire qu'un peu partout dans les structures de gestion locales du secteur de l'habitat et de la ville, l'on ne se cache plus pour rejeter toute idée d'initiative Les services tournant au ralenti. «Tout le monde attend. Car c'est sûr qu'il va se passer quelque chose. ça ne peut pas continuer comme cela», ajoute notre interlocuteur. Il faut dire que l'appréhension provient de l'ampleur des dégâts enregistrés ces dernières années dans le secteur de l'habitat tant en termes de gestion des marchés que de réalisations et attributions. Au cours d'une séance de travail, tenue avec des cadres locaux relevant de son secteur, le ministre a rappelé que l'Etat accorde une grande importance au secteur de l'Habitat. «Depuis des années, des budgets conséquents sont mobilisés pour concrétiser les différents programmes à travers toutes les wilayas du pays», a affirmé Kamel Beldjoud. Il a, par ailleurs souligné la nécessité d'appliquer avec rigueur les clauses du cahier des charges signé entre l'entreprise et le maître du projet afin d'éviter tout retard dans la réalisation des logements. De respecter aussi les dates de livraison dans les délais initiaux. Avant de ponctuer son intervention en mettant l'accent sur la nécessité de faire preuve d'équité dans l'élaboration des listes des bénéficiaires, surtout celles des formules du logement public locatif et des aides à l'habitat rural.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 08/07/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com