Cet ouvrage est un essai que viennent de publier les éditions Maqamat, à Alger, en version doublée, arabe et française. C'est l uvre de Makhlouf Boukrouh et de Chérif Ladrâa
-1- Les auteurs sont des connaisseurs. Makhlouf Boukrouh est professeur à l'université d'Alger, auteur de plusieurs essais sur le théâtre algérien (Regards sur le théâtre algérien ; Le théâtre et le public ; La réception et l'art du spectateur dans le théâtre ). Il est critique dramatique. Chérif Ladrâa est également chercheur, dramaturge et auteur d'essais sur le théâtre (Brecht et le théâtre algérien ; l'exemple de Brecht et de Abderrahmane Kaki).
-2- Le livre comporte des textes inédits de Mustapha Kateb, fondateur du Théâtre national algérien (TNA), responsable de la troupe du FLN durant la guerre de Libération nationale, comédien, metteur en scène et dramaturge. Mustapha Kateb n'a malheureusement pas écrit ses mémoires restituant son parcours riche.
-3- Même si des détails manquent, on précise que Mustapha Kateb avait été écarté de la direction du TNA en 1972, puis nommé au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique dirigé alors par Mohamed Seddik Ben Yahia . Dans ce ministère, Mustapha Kateb a tout fait pour rapprocher l'université du monde de la culture. Chaque année, étaient organisés le Festival de la nouvelle et de la poésie ainsi que des colloques et conférences au niveau des salles du Tunnel des facultés et «Capri».
-4- Le livre évoque les chantiers artistiques de Mustapha Kateb. Des chantiers inachevés. Le dramaturge voulait instaurer, en Algérie, une saison théâtrale qui devait commencer en octobre et s'achever en mai. Une idée qui n'a jamais été mise en application. Kateb voulait aussi instaurer des traditions estivales de représentations théâtrales en extérieur.
-5- Le livre comporte des réflexions et des idées de Mustapha Kateb sur le théâtre dans toutes ses dimensions. On peut lire donc ce qu'il pensait du travail des comédiens, de l'adaptation des textes à la scène, de la mise en scène, de la critique dramatique, du public. «Le théâtre est le plus complet des arts», écrivait-il.
-6- On découvre dans le livre le projet de Mustapha Kateb de créer une licence pour les hautes études théâtrales (cela sera concrétisé plus tard avec l'institut de Bordj El Kiffan). Il voulait, déjà à l'époque, intégrer le théâtre dans le système éducatif national. Aujourd'hui que tous les moyens financiers et pédagogiques existent, rien n'empêche d'enseigner le théâtre, et pourquoi pas le cinéma et la littérature, à l'école.
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Posté Le : 26/04/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Fayçal Métaoui
Source : www.elwatan.com