Algérie

Les chantiers du LNG 16 entre «pour» et «contre»: Que gagne Oran ?



A moins de trois semaines du coup d'envoi du LNG 16, Oran continue de faire sa mue à une cadence inégalée si ce n'est pour recevoir le président de la République.

 De mémoire collective, la ville n'a jamais connu un changement aussi radical, avec un ravalement de façades plus que salvateur pour le visage urbain et une réputation mise à mal par des années d'errements administratifs qui ont transformé la deuxième ville d'Algérie en un immense douar. Les réalisations faites à l'occasion du rendez-vous mondial du gaz sont à même de rehausser l'image d'Oran, qui a eu à souffrir d'un dépérissement au fil des années, la reléguant au stade peu enviable de la ville la plus sale du pays, dixit le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Dans son éditorial de la dernière livraison du « LNG 16 News », une publication éditée par la coordination communication de l'activité Aval, Abdelatif Feghouli, président du CNO LNG 16, déclarait que toutes les réalisations, en parlant du Centre des conventions d'Oran ainsi que les travaux d'embellissement de la ville et des espaces verts, qui sont en train de transformer les boulevards et giratoires, seront mises à la disposition de la ville et de ses citoyens. Sonatrach, à travers la tenue du LNG 16, veut faire d'Oran « une véritable métropole de la Méditerranée et lui restituer sa place d'antan qu'elle occupait à travers sa glorieuse histoire (…) car, le LNG 16 n'est que le déclenchement d'une étape nouvelle avec laquelle Oran entamera une ère de renouveau ». Un objectif que beaucoup d'Oranais appréhendent, eux qui ont eu à souffrir des désagréments causés par les différents chantiers qui ont retourné sens dessus dessous la partie Est de la ville. Mis à part la double trémie réalisée et non encore achevée au niveau du rond-point de la résidence d'hôte de la wilaya, le simple citoyen qui n'habite pas dans le périmètre plus ou moins proche du CCO n'arrive pas à cerner ce que cet événement apportera à son quotidien. Les plus sceptiques n'en démordent pas et pensent ouvertement que « cet argent fou dépensé pour parler du gaz aurait mieux servi à construire des logements et à réhabiliter des quartiers sinistrés à l'image d'El-Barki », s'insurge Salah, la quarantaine, fonctionnaire dans l'Education. « On a tout fait pour faire croire aux étrangers qu'il fait bon vivre ici en gaspillant des milliards pour agrémenter le parcours officiel des cortèges, alors qu'il suffit de faire un petit crochet par une autre rue ou faire un tour par d'autres quartiers de la ville pour se rendre compte de la supercherie. C'est à chaque fois la même chose», s'emporte Samir, également la quarantaine, employé chez un privé. Par contre, et pour Kader, père de famille et habitant la cité Akid Lotfi, à quelques centaines de mètres du CCO, «Oran a tout à gagner avec ce genre de rencontres internationales. Il n'y a qu'à voir les boulevards et les ronds-points pour se rendre à l'évidence». Rappelons qu'à l'occasion, une opération de reboisement a été lancée le 4 novembre 2009 pour concerner 23 boulevards d'Oran avec la plantation de 18.764 mètres linéaires, 13.443 arbres en alignement et 37.528 arbres en terre-plein.




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